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Pandorum

Christian Alvart
vendredi 19 février 2010
par Didier Giraud
popularité : 9%

Paul W.S. Anderson est un réalisateur souvent controversé. Bon nombre de ses films, tels que Resident Evil, Event Horizon ( qui présente quelques similitudes avec Pandorum) ou Soldier, ont autant de fans que de détracteurs ! Il en sera probablement ainsi avec Pandorum, même s’il n’a fait que le produire. Le film n’a pas rencontré un grand succès en salles aux Etats Unis, mais il se pourrait que sa seconde vie en vidéo s’avère plus satisfaisante...

Bande annonce IMG/flv/Pandorum.flv

Pas facile de se réveiller après 123 ans de sommeil ... C’est ce que découvrent Bower (Ben Foster) et Payton (Dennis Quaid) au début du film. Rien à voir avec le réveil tranquille des caissons d’hibernation d’Alien... Et après être resté endormi aussi longtemps, on ne sait plus qui on est, où on est ni pourquoi on est là.

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Peu à peu, heureusement, la mémoire leur revient. Ils sont à bord de l’Elysium, un vaisseau spatial parti de la terre en 2174 avec 60 000 passagers en animation suspendue pour coloniser une planète habitable du nom de Tanis, située à 123 ans de voyage. Il faut dire qu’à cette époque, la Terre comptait 50 milliards d’habitants, souffrait d’un terrifiant réchauffement climatique et que la guerre pour les quelques rares dernières ressources naturelles et alimentaires faisait rage ...

Mais quelque chose a apparemment mal tourné au cours de leur voyage. L’Elysium, pourtant conçu pour durer, semble dériver dans l’espace, son réacteur nucléaire éteint. Et surtout, d’étranges créature rodent dans le vaisseau, des monstres qui semblent se nourrir des passagers de l’Elysium, au fur et à mesure de leur réveil ...

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Il serait dommage d’en révéler beaucoup plus sur le scénario, excellent au demeurant, de Pandorum. Car la découverte de la vérité sur le vaisseau et son histoire constitue le principal intérêt du film.

Evidemment, on se doute très vite que les monstres en question ne sont que des descendants de passagers qui ont visiblement muté. Une hypothèse rendue crédible par une astuce du scénario, qui nous apprend que les passagers du vaisseau avaient reçu un traitement destiné, précisément, à faciliter leur adaptation à un nouveau milieu. Malheureusement, le traitement a fait effet lors d’un réveil imprévu à bord du vaisseau, les transformant en monstres cannibales.

Mais ce n’est qu’une péripétie parmi d’autres, et il ne faudrait surtout pas résumer Pandorum à quelques scènes (plutôt rares et courtes, d’ailleurs) montrant Bower, Payton et quelques autres survivants tenter d’échapper à ces créatures. Car c’est l’avenir de la race humaine qui est en jeu, rien de moins, puisqu’on finit par découvrir que l’Elysium a reçu un dernier message anonçant la fin de la Terre. Et les mutants ne sont pas la seule menace : il y a aussi le pandorum, un syndrome psychologique provoqué par une période prologée d’hyper-sommeil et de voyage dans l’espace, susceptible de générer des hallucinations, un état paranoïaque et des tendances homicides ...

Vous l’aurez compris, la force de Pandorum réside avant tout dans son scénario. Les décors et les effets spéciaux ne sont guère spectaculaires, mais corrects, de même que les scènes d’action / horreur qui, il faut le répéter, ne sont pas nombreuses. De manière générale, la réalisation est d’ailleurs assez quelconque, sans être mauvaise.

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Heureusement les acteurs, eux,sont plutôt bons ! A commencer par Dennis Quaid (L’Aventure Intérieure, Fréquence Interdite) dans un rôle plutôt inhabituel pour lui (et avec une voix inhabituelle aussi, dans la VF)... mais c’est aussi le cas de Ben Foster (Angel, dans X-Men 3) et de Cam Gigandet (vu récemment dans Twilight et The Unborn). Et comme il en fallait une ... c’est une actrice allemande, Antje Traue, qui s’y colle, dans un rôle de belle guerrière brune à forte poitrine façon Michelle Rodriguez !

A moins d’un succès mondial inespéré du DVD, il n’y aura sans doute pas de suite à Pandorum (l’exploitation en salle n’ayant rapporté que 13 millions de dollars pour un budget total de 40) ... et c’est bien dommage, car la fin offrait de belles perspectives pour un pandorum 2 !

Bande annonce IMG/flv/MaxEtLesMaximonstres.flv

Pour ce film tiré d’un roman de Maurice Sendak (également producteur du film) publié en 1963, Spike Jonze à fait appel au célèbre Jim Henson (le créateur du Muppet Show) pour imaginer les maximonstres... et il a bien fait : la réussite est totale. Impressionnants tant par leur taille que pour leur caractère sauvage et imprévisible, ils sont également étonnament expressifs et émouvants. Sur le point de dévorer Max à son arrivée, ils font finalement de lui leur roi... mais les problèmes ne font que commencer ! Car Max va petit à petit découvrir qu’il est difficile d’être roi, d’être responsables des autres, d’essayer de les rendre heureux, de solutionner leurs problèmes, en particulier avec des sujets au caractère... ingérable !

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Un enfant ingérable qui se retrouve à la tête d’une troupe de monstres ingérables : c’est ce changement de point de vue, l’enfant se retrouvant soudain dans une position d’adulte confronté à des monstres dont le comportement est enfantin, qui constitue l’originalité du film et le coeur même de l’histoire imaginée par Maurice Sendak. Spike Jonze l’a dit lui-même : il n’a pas essayé de faire un film pour les enfants, mais plutôt un film sur l’enfance.

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Et c’est vrai que Max et les Maximonstres n’est pas du tout, mais alors pas du tout, formaté comme les films pour la jeunesse ! Spike Jonze a d’ailleurs du revoir sa copie initiale, jugée trop effrayante. Il y a peu d’humour (à part quelques scènes de jeu assez délirantes entre les monstres) et peu d’action (à part les mêmes scènes déjà évoquées). En plus, Spike Jonze ne fait rien pour nous convaincre que cette île peuplée de monstres a une quelconque réalité et on comprend donc très vite, dès le début du film, que le voyage de Max est purement imaginaire. Et il ne fait rien non plus pour tenter d’inculquer de quelconques valeurs ... une pratique aussi courante que lénifiante dans la production hollywoodienne !

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En revanche, sans recourir aux effets spéciaux, Spike Jonze nous livre des images d’une beauté étonnante, grâce à un travail minutieux et un tournage qui s’est étalé sur plusieurs années et plusieurs pays (Australie, Nouvelle Zélande, Californie, Argentine, Hawaï) pour un résultat étonnant qui nous fait passer en un clin d’oeil d’un paysage désertique immaculé au sommet d’une falaise donnant sur la mer !

Au final, certains regretteront sans doute que le film s’intéresse à un gamin aussi insupportable... mais c’est précisément tout l’intérêt de ce conte moderne et poétique, qui nous plonge dans l’inconscient imprévisible et incontrôlable de ce qu’on appelle parfois un "enfant à problèmes", sans donner aucune leçon ni porter aucun jugement et sans conclure sur une quelconque "morale". Du grand art... mais pas forcément pour les jeunes enfants ! Plutôt à partir de 12 ans ...

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