Le Fils du Mask (Son Of The Mask)
Pas facile de passer derrière Jim Carrey dans le registre comique, surtout dans un rôle comme celui du Mask, qui semble avait été taillé sur mesure pour lui ! Alors plutôt que de tenter vainement de rivaliser, Jamie Kennedy n’étant en outre pas un acteur spécialement comique (il est plus connu pour sa participation à la saga Scream de Wes Craven), le réalisateur a choisi de donner à son film une autre orientation... ce qui n’est pas une mauvaise idée en soi, même si une heure et demie de Tex Avery, ça peut s’avérer fatiguant, à la longue !
Le héros du film s’appelle Tim Avery, est dessinateur et travaille sur des dessins animés ... Difficile de faire plus clair comme hommage et comme justification de la forme choisie pour le film.
Comme tout dessin animé qui se respecte, le scénario du film est simplissime et se résume en quelques lignes : alors qu’il est terrorisé à l’idée d’avoir un enfant, sa vie va être doublement bouleversée. Son chien lui ayant ramené le fameux masque, non seulement "l’accident" tant redouté va se produire, mais en plus le bébé va naître avec de très étonnants pouvoirs ...
A partir de là, le film décolle pour ne plus jamais atterrir ... certains gags fonctionnent plutôt bien, d’autres sont franchement irresistibles et hilarants, alors que d’autres (finalement assez peu nombreux toutefois) volent au ras des paquerettes. Et plus qu’un enchaînement, c’est une véritable avalanche de gags qui déferlent, les uns après les autres, de manière quasiment ininterrompue.
Il y a bien une vague intrigue, nous montrant des dieux de la mythologie nordique (revue et corrigée façon Marvel...) Odin et Loki lancés à la recherche du masque qu’ils ont égaré sur notre terre, mais il ne s’agit que d’un prétexte sans aucun intérêt. Et c’est bien dommage car Alan Cumming (Diablo dans les X-Men, Fegan Floop dans Spy Kids) méritait mieux dans le rôle de Loki.
Car le seul et véritable intérêt de ce film, ce sont ses gags, visuels et délirants et, de ce point de vue là, tout à fait fidèles à l’univers de Tex Avery. On aurait aimé un peu plus de créativité, une plus grande prise de risque dans la réalisation, à l’image du dessinateur qui n’hésitait à faire sortir ses personnages de la "pellicule" ou à leur faire entamer un dialogue avec le spectateur. Mais, cette petite réserve mise à part, c’est bien du Tex Avery !
Malheureusement... alors que le format de quelques minutes du dessin animé se prêtait bien au rythme effrené de gags se sucdédants sans interruption, le format du film est évidemment beaucoup plus difficile à gérer. C’est la raison pour laquelle j’aurais tendance à recommander Le Fils du Mask aux enfants, plutôt qu’aux adultes. Les premiers ne garderont que le souvenir des meilleurs gags, alors que les rires des seconds finiront par s’essouffler car malheureusement - et tous les amateurs du genre le savent bien - les gags des dessins animés sont aussi prévisibles que répétitifs. Sauf quand on s’appelle Tex Avery, peut être... mais le prénom du héros du film est Tim !
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