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Extrait de Dédale Vers l’Empyrée

Cédric Desseaux
jeudi 6 mai 2010
par Didier Giraud
popularité : 6%

Résumé officiel (dernière de couverture) : Le Malaise foudroie sur Terre. Les survivants s’organisent comme ils le peuvent, se comptent dans l’angoisse sans savoir si demain les rassemblera encore. Epidémie de déprime, suicides, multiplication des internements psychiatriques... De toute façon, quand est survenu le "décembre noir", tout le monde a su qu’il était bien trop tard. Mais c’était sans compter sur l’Organisation, le pouvoir en place, qui déporte et expérimente : il fabrique l’homme de demain. Depuis une communauté d’insurgés s’organise une fuite éperdue. En rédemption, Vernon embarque Léa, Gianlucca et les mômes trafiqués, au péril de leurs vies, pour découvrir la vérité...

Silence radio. Alain demande à Vernon de lui rapprocher l’appareil de l’oreille. Le Québécois s’exécute discrètement.
– La réponse est longue à venir, avertit Alain. Ils ont sûrement changé de fréquence. Attendons-nous à être interpellés. Léa, conduis plus doucement. Leurs torches vont s’allumer d’un moment à l’autre.
– Pourquoi nous arrêtent-ils ? Demande-t-elle nerveusement.
– Le code d’immatriculation ou… peut-être sont-ils postés haut vers Allevard parce qu’ils attendaient précisément le retour des deux autres soldats…
– Et si j’accélère ?
– Surtout pas ! Ils feraient feu sur notre voiture. Les protocoles, Léa, les protocoles.
– Vernon ! S’exclame Léa. Je prends une autre route ?
– Et laquelle ? Répond-il sèchement, signe d’une pression mal jugulée.
– Restez de marbre, intime Durando aux deux supposés militaires. Tenez-vous en à votre nouvelle identité. Imprégnez-vous de votre rôle d’un soir. Vous rentrez vainqueurs d’une mission de laquelle votre collègue s’est échappé la queue basse. Vous forcerez l’admiration. Ils attendaient votre retour et vous voici.
– Si l’un d’eux est censé me connaître et qu’il s’aperçoit que ce n’est pas la fille prévue ? Balbutie Léa.
– Nos armes sont faites pour être utilisées, déclare froidement Durando.
Une lampe est agitée au loin. Léa ralentit sans freiner et attend, le regard rivé sur son rétroviseur. Vernon serre les dents. Dans sa position d’évanoui, Alain murmure :
– Saluez avec deux doigts, vous n’êtes que caporal, Léa, et surtout pas avant que le soldat ne l’ait d’abord fait ! Sortez de la voiture seulement si on vous l’ordonne. Ne parlez que…
Impossible de terminer la phrase. Un premier militaire frappe à la vitre quand deux autres, Famas pointés, fouillent le véhicule du regard, gênés par la pluie tombant si drue qu’il leur est pénible de garder les yeux ouverts.
Vernon aperçoit le tout-terrain des ses « collègues » dissimulé derrière un fourré. C’est dans cette direction qu’il tirera en priorité. Aucun d’entre les soldats ne devra s’en sortir vivant. L’alerte donnée par radio, leur cavale serait vouée au néant.
Léa appuie sur le bouton de la vitre et garde le silence.
Le soldat fixe Léa. Quatre doigts sur une tempe de quinquagénaire. Elle salue à son tour. Il fait jouer sa torche sur les insignes, sur les occupants de la voiture puis braille :



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