Futur Immédiat, Los Angeles 1991 (Alien Nation) -- Votre note ?
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Futur Immédiat, Los Angeles 1991 (Alien Nation)

Graham Baker
dimanche 17 avril 2011
par giraud
popularité : 6%

Des extra-terrestres, utilisés comme esclaves par une autre race, trouvent refuge sur notre planète. Après une période de quarantaine et d’acclimatation à notre civilisation et notre culture, ils s’intègrent peu à peu à la société, ayant le même statut que n’importe quel autre citoyen... mais sont victimes d’actes de racisme et de discrimination. Le détective Mathhew Sykes ne les apprécie guère, accumulant les préjugés à leur égard. Et cela s’agrave encore le jour où son coéquipier et ami trouve la mort dans une fusillade impliquant plusieurs d’entre eux. Mais le jour où un alien est nommé inspecteur de police, il se porte volontaire pour faire équipe avec lui, afin de retrouver ceux qui ont tué son ami ...

Futur immédiat IMG/flv/FuturImmediat.flv

Meilleur film de SF de l’année par l’Académie des Films de Science-Fiction, Fantastique et Horreur, nominé pour un prix Hugo pour le titre de meilleur film au festival Fantasporto, ayant donné lieu à une série télévisée (Alien Nation, 1 saison de 22 épisodes) et 6 téléfilms... c’est peu dire que Futur Immédiat, au moment de sa sortie, a marqué les esprits aux Etats Unis.

Comme District 9 en 2009, Futur Immédiat a joué la carte d’un certain réalisme. Pratiquement pas d’effets spéciaux à l’exception des maquillages des aliens, une ville de Los Angeles filmée telle qu’elle était et un ton résolument "polar" font de Futur Immédiat un film dont on oublie très vite qu’il s’agit de SF !

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C’est probablement d’ailleurs, la raison de son succès aux Etats Unis, du fait également de la résonnance pour les américains de certains thèmes traités dans le film. C’est également probablement la raison pour laquelle le film est passé relativement inaperçu en France et en Europe...

Les amateurs de SF resteront donc un peu sur leur faim, même s’ils apprécieront l’idée de ce peuple hautement adaptable et travailleurs, programmé pour être esclave et dépendant d"une drogue... ce qui rappelle étrangement les Jem’hadars qu’on retrouvera quelques années plus tard dans Star Trek Deep Space Nine !

En revanche, pour le grand public américain, ce scénario montrant un peuple d’esclaves s’intégrant à la population, grimpant peu à peu les barreaux de l’échelle sociale, ne pouvait laisser indifférent, eu égard à l’histoire même de ce pays dans lequel aujourd’hui encore, les descendants des esclaves noirs n’ont pas encore tout à fait trouvé leur place, à part peut être à Hollywood et dans le sport...

Car le film met plutôt bien en évidence, avec une certaine subtilité, le rôle essentiel de l’apparence et des différences culturelles, même minimes, dans le clivage qui peut exister entre une minorité d’immmigrés et la population qui les "accueille". Cela se joue parfois à pas grand chose, comme par exemple des habitudes alimentaires un peu différentes, ou encore des noms ridicules trouvés par des services de l’immigration en mal d’imagination (Sam Francisco, Rudyard Kipling...) ! Il ne passe non plus sous silence la situation difficile de ces immigrés, contraints de vivre dans des conditions difficiles, de recourir à la prostitution, à la criminalité, à la drogue... mais de manière assez habile, il n’oublie pas de renvoyer aux américains une image positive d’eux-mêmes, lorsque le héros alien fait remarquer à son équipier qu’en dépit de de leur xénophobie, les humains constituent une race unique, la seule dans la galaxie à leur avoir donné spontanément la liberté, un statut d’égaux et une chance de s’intégrer...

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Tout cela "passe" d’autant mieux que le réalisateur évite les écueuils du politiquement correct, d’un certain moralisme et d’un patriotisme qui aurait été malvenu... Il en va de même, d’ailleurs, de la partie "polar" du film qui ne sombre jamais dans les clichés ultra-classiques du "buddy movie", même si le scénario associe deux personnages que tout sépare.

Le seul reproche qu’on puisse adresser à ce film, en tant que fan de SF, est précisément que, assez rapidement, le polar prend nettement le dessus, à tel point que par moments on pourrait imaginer Mel Gibson à la place de James Caan (au jeu toujours aussi sobre et juste) et Danny Glover à la place de Mandy Pantinkin ! Dommage aussi que le film soit un peu "plombé" par une bande son inexistante, sauf à l’occasion de "descentes" des deux compères dans des boites de nuit, où l’on peut entendre l’excellent Scary Monsters de Bowie ou une version modernisée de Sympathy For The Devil des Stones...

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A ces deux détails près Futur Immédiat reste un film intéressant, avec un sympathique message de tolérance sans moralisme excessif, même s’il a un peu vieilli et s’il se termine par une réplique ridicule... il aurait mérité une meilleure fin !

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