Universal Soldier
Pendant la guerre du Vietnam, Luc Devreux se rend compte que son supérieur, le sergent Andrew Scott, a craqué et massacré plusieurs civils d’innocents, dont il entreprend de collectionner les oreilles pour s’en confectionner un collier... Il tente d’intervenir pour sauver deux rescapés, mais n’a d’autre solution que d’affronter le sergent Scott. Les deux soldats s’entretuent... mais leurs corps sont conservés par l’armée, qui va se livrer sur eux à une étrange expérience. 25 ans après, Devreux et Scott refont surface, devenus des Universal Soldiers : des guerriers dont la mémoire a été effacée, qui ne ressentent ni douleur ni émotion, qui obéissent aveuglément aux ordres, plus forts et plus résistants. Mais lors d’une mission, une fois de plus, lorsque Scott tente de supprimer une innocente, Devreux s’oppose à lui. Se pourrait-il qu’ils aient conservé des souvenirs de leur ancienne vie ?
Dans les années 80, les cyborgs et autres super-soldats étaient à la mode, avec Terminator, Robocop mais aussi un certain Cyborg dans lequel on trouvait déjà Jean-Claude Van Damme. On retrouve d’ailleurs dans Universal Soldier quelques éléments empruntés au film de Paul Verhoeven, avec un héros pratiquement robotisé qui tente de retrouver sa mémoire, ses émotions et son humanité.
A l’époque, Roland Emmerich n’était pas encore le réalisateur de Stargate et d’Independence Day et après Moon 44, intéressant mais passé inapreçu, il sortait de l’anonymat avec un film réunissant deux stars montantes du cinéma d’action, un belge et un suédois, tous deux ayant en commun une belle maîtrise des arts martiaux.
Evidemment, il y aura toujours des esprits chagrins pour souligner la relative pauvreté du scénario, le jeu des deux principaux acteurs ou encore des effets spéciaux très limités et, dans l’ensemble, un manque d’ambition sans doute dû à un budget limité ... mais franchement, avec le recul, on s’aperçoit que le choix de Roland Emmerich en faveur d’un certain sérieux et d’une certaine sobriété, les scènes d’action n’étant finalement pas si nombreuses que ça, donne un résultat plutôt réussi.
Quant à Dolph Lundgren et JCDV, ils ne font pas particulièrement étalage de leurs capacités en matière d’arts martiaux et se contentent de rester inexpresifs pendant 90% du film (ce qui est parfaitement justifié par le scénario) mais se sortent plutôt bien des 10% restants.
A tel point qu’Universal Soldier connaîtra plusieurs suites, sous forme de téléfilm mais aussi au cinéma... et que les deux acteurs finiront par se retrouver dans Universal Soldier 3 : Regeneration et peut être même dans un quatrième volet attendu pour 2011 ou 2012 !
Alors même si Universal Soldier ne comporte rien de génial, il constitue un honnête divertissement et un film d’action tout à fait acceptable , sur un léger fond de SF. Un bon moyen de passer 90 minutes à vous reposer les neurones, tout en favorisant votre production de testostérone et d’adrénaline !