Alien vs. Alien ( Showdown At Area 51 )
Il y a bien longtemps, un vaisseau spatial alien est venu terre installer une machine destinée à mesurer l’évolution de la planète, de manière à envoyer un signal lorsqu’elle serait mûre pour la "récolte" (l’invasion). Dans les années cinquante, un de ces mêmes aliens a tenté de nous prévenir et de nous apporter un dispositif permettant de désactiver la machine, mais sa tentative s’est mal finie, aux alentours de Roswell... Quelques années plus tard, un autre alien tente à nouveau de nous aider. Mais il est poursuivi par un de ses congénères, bien décidé à ne pas le laisser faire. Alors que son vaisseau se crashe, poursuivi par l’armée, il se dirige vers la fameuse zone 51...
S’il y avait un oscar du scénario le plus alambiqué, nul doute que ce (télé)film pourrait être au moins nominé ! Il faut dire qu’ils s’y sont mis à trois pour l’élaborer et on sent bien d’ailleurs que chacun a voulu apporter sa pierre à l’édifice. Cela dit, il faut bien reconnaître qu’il y a de l’idée, même si on peut regretter qu’il n’ait pas été un peu plus travaillé.
Le problème, pour nous autres français, c’est que le début du film ressemble furieusement à une de ces comédies stupides dont nous avons le secret, le fameux (?) Extraterrestre des Inconnus (moins Pascal Legitimus) ! Du coup, difficile de garder son sérieux...
Pourtant, le réalisateur comme les acteurs, eux, semblent avoir la chose très à coeur ! D’ailleurs, il n’y a pas grand chose à reprocher aux acteurs, apparemment très investis dans leur combat pour la survie de la race humaine. Jason London, Gigi Edgley et Christa Campbell ne sont pas vraiment de parfaits inconnus, les deux premiers ayant fait de fréquentes apparitions dans de nombreuses séries TV ( Gigi Edgley était même un des personnages principaux de la série Farscape), la troisième s’étant davantage illustrée dans le porno chic (si, si, ça existe !).
Le problème, ce n’est pas le petit budget ou les effets spéciaux approximatifs (ça, on peut le comprendre et l’excuser)... C’est plutôt le choix plus que discutable du look des deux aliens, franchement ridicules, outre le fait qu’ils ressemblent, sous leurs masques à gaz respectifs, comme deux gouttes d’eau à des humains ! C’est dommage car l’idée de ces deux créatures à mi-chemin entre un predator sur-équipé et un terminator à base de nanotechnologie n’était pas si mauvaise que ça. Dommage que la réalisation n’ait pas été à la hauteur du projet...
Cela étant dit, il faut bien avouer que le film n’est pas si désagréable que ça à suivre. L’action ne prend pas plus de place que nécessaire et il réserve suffisamment de rebondissements pour garder éveillé le spectateur qui se sera laissé piéger par le titre / la jaquette / la bande annonce (rayer la mention inutile). Et l’amateur de nanars véritables sera peut être même un peu déçu, car il aura sans doute vu pire, bien pire, que ce téléfilm pas si inintéressant que ça sur le fond, même si la forme laisse à désirer. Mais c’est vrai qu’avant de se rabattre sur ce genre de série Z, il y a quelques centaines de films de qualité à voir...
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