Vice
Dans un futur apparemment proche, les robots sont devenus si ressemblants et proches des humains qu’il est devenu impossible de les distinguer. Inquiets, les humains ont préféré les tenir à l’écart et ils ne sont plus utilisés que dans un parc de loisirs un peu particulier, appelé Vice, où les clients peuvent donner libre cours à leurs plus bas instincts sur les robots. Chaque soir, les souvenirs des "victimes" sont effacés avant d’être remis en fonction. Mais Kelly, l’une des robots, est remise en service un peu trop tôt et ses souvenirs finissent par ressurgir. Devenue consciente de ce qu’elle est, elle tente de s’enfuir, aidée par Roy, un flic persuadé que beaucoup de clients de Vice finissent par devenir accros à la violence et que Vice est donc responsable d’une grande partie de la criminalité...
Je n’ai rien contre les remakes, il y en a parfois de bons. Mais lorsqu’on on plagie honteusement un film, sans même rendre le moindre hommage au film d’origine et de surcroit pour commettre un navet insipide, alors là je dis non !
Westworld (Mondwest dans sa version française), écrit et réalisé par Michael Crichton, méritait mieux, beaucoup mieux même, que cette série B d’ailleurs sortie en France en DTV (direct en vidéo, sans passer par la case salles de cinéma), comme il se doit dans ces cas-là... car il n’y a aucun doute, cette hsitoire d’un parc d’attractions peuplé de robots permettant à des clients humains de réaliser leurs fantasmes, jusqu’au jour où l’un des robots se dérègle, est bien celle imaginée en 1973 par Michael Crichton.
Evidemment, à l’époque, les "attractions" consistaient essentiellement à reconstituer un evironnement historique (antiquité des peplums, conquête de l’ouest) dans lequel le client se retrouvait dans la position du "héros" lors de batailles ou de duels. Et évidemment aujourd’hui, il ne s’agit plus du tout de ça, mais plutôt de se livrer à un braquage, à un viol ou à un meurtre gratuit (quand ce n’est pas les 3 ans en même temps). Autres temps, autres moeurs, comme on dit... Et puis il fallait bien ça pour éviter un éventuel procès des héritiers de Crichton, sans doute. Mais à la limite, pourquoi pas, si c’était fait avec un minimum de talent ?
Le problème, c’est que le film semble avoir été réalisé à la va-vite par un réalisateur incompétent, avec des moyens très, très limités. On peut penser qu’une bonne partie du budget est partie en cachets au profit de Bruce Willis (surtout) et Thomas Jane (probablement moins, même si on le voit davantage), car pour le reste, le réalisateur ne parvient même pas à cacher la misère. Misère d’un scénario indigent, misère des rares effets spéciaux (mais c’est vrai que c’est ça, l’avantage avec les robots qui sont censés ressembler parfaitement aux humains : ça ne coûte pas cher en effets spéciaux !), misère des décors, misère des scènes d’action à base de poursuites et de fusillades à répétition (il faut dire que la quai-totalité des "méchants" du film tirant encore plus mal que des stormtroopers)... et même misère des acteurs, avec un Bruce Willis qui semble s’ennuyer en faisant son numéro en mode "service minimum" et un Thomas Jane qui tente de se la jouer à la Kurt Russell / Snake Plisken !
Et cerise sur le gâteau, en français, c’est encore pire, le doublage étant assuré par des voix de seconde zone qui accentuent encore l’effet "nanar", en collant parfaitement, cela dit, aux dialogues ringards du film. Alors pas d’hésitation, on oublie très vite ce film, surtout si on a un peu de respect pour le Mondwest de 1973 et si on est fan de Bruce Willis !
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