Freelancer
SI vous avez déjà joué aux jeux de Chris Roberts que sont Wing Commander et Privateer, vous serez en terrain connu avec Freelancer. Pas de grande nouveauté en effet, si ce n’est au niveau des graphismes, excellents pour 1999, et encore corrects aujourdh’ui ... et surtout au niveau du pilotage de votre vaisseau. Quelle idée, franchement, d’abandonner le bon vieux manche à balai au profit de la souris ! Enfin, on finit quand même par s’y faire ...
Avec Freelancer, Chris Robert fait à nouveau la preuve qu’un bon scénario apporte un plus indéniable à un jeu qui pourtant n’en a pas réellement besoin. Après tout, il ne s’agit que de piloter un vaisseau et de dégommer tout ce qui se présente ... Mais c’est vrai que le fait d’incarner Edison Trent, un marchand en free lance (d’où le nom du jeu) qui se retrouve pris dans un vaste complot qui va l’emmener aux quatre coins connus de la galaxie, constitue une motivation supplémentaire. Car Trent va rapidement être contacté par Jun’ko Zane, une agent des Forces de Sécurité de Liberty qui enquête sur un trafic d’étranges artefacts extraterrestres...
Au delà du scénario, le gros point fort de ce jeu, c’est l’équilibre qu’il propose entre les missions "imposées" (celles qui servent à progresser dans le scénario) et les missions "libres", qui vous permettent de faire du commerce, de vous enrichir, et d’améliorer votre vaisseau et même parfois - luxe suprême - d’en changer ! Si on ajoute à cela un assez grand nombre de planètes visitables sur lesquelles faire du commerce (légal ou illégal ...) on obtient une très agréable sensation de liberté, assez proche de celle du mythique Elite (et bien supérieure à celle de Privateer, ou seuls quelques systèmes étaient visitables).
Concernant le combat spatial lui-même, mis à part le choix un peu curieux de la souris, rien de bien nouveau. On retrouve les armes à rayons, les missiles et torpilles habituels côté attaque, les boucliers et les leurres côté défense. Pas mal d’options sont disponibles... mais coûteuses. Et il faut accomplir de très nombreuses missions avant de pouvoir enfin se payer un nouveau vaisseau.
Car au début du jeu, il faut bien avouer que ce n’est pas la joie, avec un vaisseau lent, peu manoeuvrant, dont les armes peinent à se recharger et dont les boucliers sont vraiment faiblards.
Le premier changement de vaisseau est donc un vrai soulagement ... sauf qu’évidemment, comme par hasard, vos adversaires eux aussi semblent disposer tout à coup de modèles plus performants ! Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr...
Mais rassurez-vous, le plaisir de piloter des engins de plus en plus puissants et destructeurs et bien là, et la difficulté croissante des missions est parfaitement dosée ... jusqu’aux missions finales, longues et difficiles, mais franchement passionnantes !