Les Tommyknockers
"Tard, la nuit dernière et celle d’avant, Toc ! Toc ! à la porte – les Tommyknockers ! Les Tommyknockers, les esprits frappeurs… Je voudrais sortir, mais je n’ose pas, parce que j’ai trop peur du Tommyknocker". Cette contine à un côté très "Halloween"... Que vient-elle faire dans un film d’extra-terrestres ? La réponse est simple : rien !
On ne voit en effet pas très bien le rapport entre les Tommyknockers et ces extra-terrestres que Bobbi Anderson va découvrir, un jour, alors qu’elle cherchait un raccourci que jamais ... euh, non, alors qu’elle se promenait en forêt, tout simplement !
Bien entendu, au début, elle ne comprend pas la nature de sa découverte : une étrange structure métallique enfouie sous terre, dont un morceau affleure à la surface. Mais elle commence à creuser, à creuser, elle ne peut plus s’arrêter de creuser ! Et curieusement, son chien quasiment aveugle recouvre subitement la vue...
Evidemment, le spectateur fan de SF ne peut s’empêcher, à ce stade, d’établir un parallèle avec les obsessions dont étaient victimes certaines personnages de Rencontres du 3ème Type, sorti en 1977.
Mais l’emprise psychologique extra-terrestre va aller beaucoup plus loin dans les Tommyknockers que dans le film de Spielberg. Car toute la ville de Gatlin est touchée. Peu à peu, les phénomènes étranges se multiplient ... les uns après les autres, les habitants changent, et acquièrent d’incroyables capacités, fabricant des appareils dont le technologie leur est pourtant étrangère. Seul Jim Gardener, le compagnon de Bobbi, semble échapper à cette étrange influence.
S’il n’ y avait pas cet objet enfoui dont on devine très vite la nature extra-terrestre ... on pourrait facilement imaginer qu’il s’agit de phénomènes surnaturels, paranormaux, finalement davantage du domaine du fantastique que de celui de la SF.
Quoi qu’il en soit ... le film bénéficie donc d’un sujet passionnant, même si le scénario (co-signé par Stephen King) traîne un peu inutilement en longueur. Malheureusement la réalisation mollassonne combinée à une durée excessive, des effets visuels répétitifs et parfois à la limite du ridicule, comme on n’en avait plus fait depuis 30 ans (la lumière verte omniprésente dès qu’il s’agit de suggérer une activité ou une présence extra-terrestre), gâchent un peu le spectacle qui n’est pourtant pas si mauvais que cela, par moments.
C’est d’autant plus regrettable que le film compte quelques bons acteurs, principalement issus de la télévision (sauf Traci Lords, ex-star d’un autre genre de cinéma mais ça, c’est une autre histoire ...) tels que Jimmy Smits, Allyce Beasley (Agnès, dans la série Clair de Lune) ou encore Joanna Cassidy (vous l’avez forcément déjà vue quelque part, tant elle a tourné dans de nombreuses séries).
The Tommyknockers aurait donc pu être une bonne adaptation du roman de King... si le film avait été plus court, beaucoup plus court. Car étirer sur trois heures un suspense dont on devine le dénouement au bout d’une demi-heure, ça devient rapidement lassant !
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