Twilight, Chapitre 1 : Fascination -- Votre note ?
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Twilight, Chapitre 1 : Fascination

Catherine Hardwicke
lundi 2 février 2009
par Laurence Verdier
popularité : 2%

Twilight apporte (attention le jeu de mot !) un sang nouveau au mythe du vampire. On est loin de l’imagerie classique du vampire tourmenté, terré dans sa crypte et hantant les nuits de jeunes vierges sans défense. Dans Twilight, le vampire aime la lumière, la nature et vit paisiblement en province. C’est l’amour qui viendra perturber le cours de cette tranquille immortalité. Twilight, c’est Roméo et Juliette à la « sauce vampire » et ça fonctionne merveilleusement !

IMG/flv/Twilight.flv

Bella est une adolescente de 17 ans plutôt sombre et solitaire. Elle doit emménager chez son père dans une petite ville pluvieuse de l’état de Washington. Mais la morne existence de la jeune fille est bouleversée quand elle tombe amoureuse d’un lycéen aussi beau que distant, Edward. Son air hautain ne rebute pas Bella, au contraire, elle est fascinée par le jeune garçon. Elle découvre qu’Edward, ainsi que ses frêres et soeurs sont en fait une fratrie de vampires. Bientôt le jeune immortel doit se rendre à l’évidence : il est très attiré par la jeune fille au regard triste. Mais le pire ennemi d’Edward arrive en ville avec sa bande de vampires psychopathes et font de Bella leur nouvelle proie. L’idylle déjà bien compromise entre Edward et Bella vire soudain au cauchemar.

Dans Twilight, les vampires sont jeunes et beaux, avec un certain « vernis » aristocratique. La pâleur de leur peau ne leur donne pas un aspect cadavérique, mais donne l’impression que la lumière, la vie émerge continuellement de leur corps. (Voir la sublime scène dans la forêt où Edward se dévoile à Bella !).

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Les humains apparaissent, quant à eux, ternes, préoccupés, chaque mouvement de leurs corps paraît plus lent. Adolescents ou adultes, tous semblent submergés par leurs problèmes familiaux ou sociaux.

Twilight se démarque aussi des « films de vampires » par la qualité du scénario, des personnages presque tous adolescents, une sublime musique et une beauté visuelle présente dès les 1ères images. La nature est très présente et grandiose. Il règne une impression constante d’humidité froide renforcée par des teintes oscillants dans une palette de verts, bleus et noirs. Ainsi la pâleur lumineuse émanant des vampires est d’autant plus renforcée. La musique sublime ne tombe jamais dans le cliché du film pour adolescents. Elle est très intense et impose un rythme et une atmosphère puissante à l’histoire d’amour entre Edward et Bella. Les effets spéciaux et les scènes d’actions ne sont jamais utilisés pour masquer un scénario bancal. Tous les clichés du film fantastique pour adolescents sont ainsi évités. Rien ne semble céder à la facilité dans Twilight. C’est un film fantastique « moderne » car innovant grâce à son histoire et sa mise en scène maitrisée. Bien sûr, les fans des 1ères heures auront remarqué qu’ils manquent des scènes importantes dans le film, mais ils resteront fascinés par la qualité visuelle et l’alchimie entre les acteurs principaux.

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Stéphanie Meyer apparait en serveuse dans le restaurant où Bella et son père aiment se retrouver. La fameuse Pomme sur la couverture du roman est mise en scène à un moment du film et laisse deviner qu’il y aura d’autres clins d’œil aux romans dans les prochaines adaptations cinématographiques.



Commentaires  (fermé)

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dimanche 28 juin 2009 à 23h43, par  Didier Giraud

Bon, c’est pas pour jouer les chevaliers servants et venir au secours de notre amie Laurence... mais je te trouve un peu dur sur ce coup là :)
Cela dit, moi aussi, il y a des soirs où certaines choses m’énervent... Mais s’agissant de Twilight, ne peut-on accepter que la sexualité ne soit que suggérée plutôt que montrée (surtout quand on veut éviter un PG-13...) ? Et puis, faut-il tout expliquer ? Si hier (oui bon, avant-hier, OK...) j’avais été mordu à l’âge de 17 ans par un vampire, ne me serais-je pas retrouvé bloqué pour l’éternité dans un corps bourré d’hormones bouillantes et insatisfaites ? Tu imagines le cauchemar que ça pourrait être ? Remember ...
Enfin, tout ça pour dire que Twilight, c’est peut être pas Entretien avec un Vampire... mais c’est quand même pas Buffy non plus !

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dimanche 28 juin 2009 à 16h22, par  dr frankNfurter

Il est toujours bon d’avoir une voix discordante sur un site de qualité... et forcément, c’est moi qui m’y colle. Faut pas s’étonner d’être de mauvaise humeur après...

L’une des raisons véritables de mon propos (fielleux ?) provient de plusieurs commentaires lus quelque part sur la toile concernant les quelques critiques réservées sur les qualités de ce film. On peut en effet facilement lire comme argumentation qu’il s’agit avant tout d’un film pour adolescents, ce qui devrait donc finalement si l’on en croit les auteurs de ces commentaires, disculper la réalisatrice de son méfait, tout du moins nuancer le jugement de certaines personnes à la dent dure. Comment appréhender une telle argumentation, qui n’en est pas une... Soit passé un âge, ici l’adolescence, nous ne sommes plus capables d’avoir un avis suffisamment objectif relatif aux œuvres auxquelles elles sont destinées, soit l’adolescent est assez intelligent pour faire la part des choses, et accepter que la dite œuvre soit bancale ou ratée car elle lui est seulement destinée. Dans le premier cas, même si certains aspects de notre adolescence ne sont en aucun cas glorieux, il parait difficile pour l’adulte de ne pas être capable de retrouver une certaine innocence ou se souvenir de ses premiers émois via une œuvre de fiction, quand bien même celle-ci vise en premier lieu un public ado. Quant au second point, réussir à nous faire croire qu’un ado peut se suffire amplement d’une histoire fade, linéaire et sans saveur du fait de son inculture crasse est certes flatteur pour le premier cynique venu mais est en aucun cas recevable... à moins de déterrer le fameux bouclier du ressenti...

Twilight ou l’amour impossible entre une jeune mortelle et un vampire presque centenaire. Si l’on en croit les lecteurs du roman, Stephanie Meyer réussissait à retranscrire à travers son personnage aux dents longues les affres de la sexualité naissante chez les adolescents.... thème certes pas très original, d’autres l’ont fait bien avant, mais pourquoi pas. Malheureusement, la cinéaste Catherine Hardwicke a minoré cette intéressante métaphore pour développer un point de vue insipide, juste apte à enquiller les scènes romantico-fantastico-pouet pouet : par exemple je grimpe dans les arbres ou je scintille de milles diamants grâce aux rayons du soleil (quant à l’accompagnement musical de cette scène "mémorable"...). Ainsi pour un film qui dure deux heures, les 3/4 du long métrage pour reprendre la non moins savoureuse chanson du professeur Choron lorgne méchamment du côté de "cul-cul la praline" (mais sans Caca chocolat donc). Et la partie action, celle-ci souffre n’en déplaisent aux yeux non avertis d’un cruel manque de moyens (le film n’étant pas directement produit par une major) et celui-ci n’est nullement (ou malheureusement) atténué par une réalisation ingénieuse. Ceci dit, l’aspect financier n’est pas le pire des défauts, puisque Twilight se veut avant tout un film intimiste (sic).

Quant au héros qui n’a en fait pas tant les dents longues que ça, "l’originalité" du propos étant d’aller à l’encontre des poncifs du vampire habituels, certains aspects laissent circonspects. Notre jeune homme a donc 17 ans éternellement. Du reste, son corps ne vieillit certes pas, mais qui lui interdit de vieillir intellectuellement ? J’aimerais bien le savoir... en d’autre terme, la sagesse inhérente à un centenaire immortel fait du stop chez notre héros blafard (1)... du coup on s’étonnera pas de ses élans "pédophiles" envers la jeune Bella.

Là où on aurait pu espérer un film à la fois intimiste et épique, Twilight ressemble finalement à un téléfilm... de quoi laisser perplexe le spectateur lambda de plus de 15 ans... à moins de vouloir schématiser et d’admettre que Twilight est avant tout destiné aux midinettes ou aux adultes passionné(e)s d’histoires d’amour mièvres et surannées ?

PS : S. Meyer avoue que son écriture est fortement influencée par la musique des groupes suivant : Coldplay, Muse, Linkin Park... ces deux derniers apparaissant justement dans la bande-originale... c’est un film pour ado !!!! (2).


(1) C’est là aussi que le bât blesse, d’un côté on joue la carte d’une "originalité" post-new age et de l’autre on ne peut s’empêcher d’avoir du vampire blafard... vous allez me dire, c’est normal qu’il ne soit pas bronzé puisqu’au soleil il scintille. Oui mais le vampire n’aimant pas la compagnie des humains, rien ne l’empêche de bronzer à l’abri des regards indiscrets... à moins que le scintillement provoque un écran total ce qui l’empêche d’avoir un teint hâlé...mystère...

(2) Je retiens tout de même l’excellent 15 Step de Radiohead... qui n’apparait que lors du générique de fin... un peu tard pour faire avaler la pilule.

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mardi 3 février 2009 à 15h52, par  Didier Giraud

Tout à fait d’accord avec toi, chère Laurence ! Pas de clichés et une esthétique indéniable, mais de l’action quand même sur la 2ème partie du film, avec une superbe et inattendue partie de base-ball (les vampires aiment jouer au base-ball en famille, au cas où vous ne le sauriez pas), et une bonne dose d’humour noir, notamment à lorsqu’Edward présente Bella à ses parents. Il y en a donc pour tous les goûts et tous les publics avec Twilight !

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