Slipstream

Dans un futur indéterminé, une catastrophe écologique appelée la Convergence a radicalement modifié les conditions de vie sur notre planète. Certaines anciennes terres sont désormais inondées, d’autres ont été dévastées par de monstrueux tremblements de terre. Depuis, des vents terribles balaient la surface de la planète, n’épargnant que les zones les plus élevées et le seul moyen de transport utilisable est désormais l’avion... en suivant les courants ! Par endroits, certains ont regressé dans la barbarie, d’autres ont sombré dans le mysticisme. Mais certains tentent de maintenir l’ordre, comme Tasker et Belitski, sortes de sheriffs lancés à la poursuite de Byron, accusé de meurtre. Peu de temps après l’avoir capturé malheureusement, Byron leur est enlevé par Matt Owens, un jeune chasseur de primes. Une longue course-poursuite s’engage alors ...
A cette époque là, Mark Hamill voulait faire oublier Luke Skywalker et il aura d’ailleurs attendu 6 ans avant de revenir au cinéma après Le Retour du Jedi. Bien entendu, revenir dans un film de SF n’était sans doute pas le meilleur moyen de tirer un trait sur Star Wars, mais il a au moins pris le soin de revenir dans un rôle de "flic" assez froid, dur et psycho-rigide... plutôt antipathique, pour être honnête !
Mais comment oublier Star Wars, alors que Bill Paxton campe un personnage de gentil chasseur de prime un peu cynique qui nous rappelle un certain contrebandier de l’espace, que le bar dans lequel il rencontre Mark Hamill ressemble à une certaine taverne de Tatooine ?
S’agit de références aux films de George Lucas ? C’est loin d’être évident. Slipstream se veut en effet un film ambitieux, à l’intrigue assez complexe, dotée d’un "background" SF particulièrement fourni. Sans doute un peu trop, d’ailleurs. Il y a deux films dans Slipstream et c’est sans doute son principal défaut, le principal reproche qu’on puisse lui adresser.
D’un côté, il y a le film post-apocalyptique qui le fait tendre vers une version aérienne de Mad Max, l’ultra-violence en moins. De l’autre côté il y a le film qui s’intéresse au personnage de Byron, qui s’avère être un anbdroïde qui, peu à peu, acquiert son libre arbitre et une véritable dimension humaine... un thème magistralement traité dans A.I. de Spielberg ainsi que dans L’Homme Bicentenaire (ainsi que dans Star Trek Next Generation avec le personnage de Data) , mais qui ici tombe un peu comme cheveu sur la soupe. Car quel rapport y a-t-il entre cet univers dévasté par une catastrophe météorologique et cet androïde en quête d’identité et d’humanité ? A l’évidence aucun et c’est là que le bât blesse un peu...
C’est dommage, car il y avait de quoi faire nettement mieux avec ces acteurs, en particulier Bob Peck vraiment excellent et crédible dans ce rôle d’androïde, sans oublier les apparitions de Robbie Coltrane (le fameux Hagrid dans la saga Harry Potter), Ben Kingsley et F. Murray Abraham ! De quoi faire mieux aussi avec les superbes et étranges décors naturels de la Cappadoce (centre de la Turquie) vus d’en haut...
Mais le défaut évoqué plus haut, ainsi sans doute qu’une ambiance plutôt pesante et pessimiste, ont sans doute "plombé" le film, qui fut un flop commercial, au cinéma comme en vidéo, un peu partout dans le monde. Mais bon... c’est Mark Hamill et Steven Lisberger quand même !
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