Onkalo... quel beau scénario !
Onkalo : caverne, en finnois. Un incroyable projet d’entrepôt, dont la construction a débuté dans les années 70 et qui devrait s’achever en 2100, situé à 500 mètres sous la surface, dans le granit (ce qui censé le mettre à l’abri d’éventuels séismes), destiné à se débarrasser de déchets dont la durée de radioactivité est estimée à environ 100 000 ans. Problème : dans 100 000 ans, où en serons nous, à la surface ?
Face à un tel projet, deux attitudes sont possibles :
soit on s’estime complètement dépassé par l’échelle temporelle dont il est question, partant du principe que bon nombre d’entre nous ne se sentent que peu concernés par l’état du monde qu’on laissera à nos petits enfants et que, donc, ce qui pourra se passer dans 100 000 ans est du même ordre que l’éventualité de la transformation de notre soleil en trou noir...
soit on se demande ce qui pourrait se passer si jamais... et là, on plonge en pleine SF ! Car qui peut dire ce que notre civilisation sera devenue dans 1000 siècles ... à supposer que la race humaine ait survécu jusque là !
Imaginons, comme le fait Michael Madsen (rien à voir avec l’acteur américain, comme me l’a signalé le "doc" dans son commentaire ci-dessous) que des êtres humains (ou l’espèce qui nous aura succédé d’ici là) découvrent par hasard Onkalo dans quelques dizaines de milliers d’années... d’ici là, il y a de fortes chances (ou risques) que nos langues actuelles ne soient plus compréhensibles et que les symboles qu’on utilise aujourd’hui - comme par exemple celui qui signale la radioactivité (qui évoque tout autant une hélice d’avion ou un ventilateur) - le soient encore moins... quelle sera la réaction de ceux qui découvriront d’épais murs de béton qui, à l’évidence, ne sont pas l’oeuvre de la nature et abritent quelque chose ?
Mettons à la place de ces habitants de la terre, dans quelques dizaines de milliers d’années... Que ferions nous, nous, si on découvrait quelque chose de ce genre à 500 mètres dans notre sous-sol ? Et bien évidemment, plus les murs seront épais et plus le site sera protégé, plus grandes seront la curiosité et la tentation d’y pénétrer !
Qu’avons-nous, d’ailleurs, de ce que nous avons découvert, en Egypte ou ailleurs ? Bien évidemment, nous avons fait ce qu’il fallait pour découvrir ce qui était enfermé, caché, enselveli, ce qui nous a parfois permis de découvrir des squelettes, des momies ou des trésors archéologiques...
Et qu’arrivera-t-il à ce moment là ? Si la biologie des êtres vivants n’a pas trop changé d’ici là, ils tomberont malades et mourront. C’est comme ça que naissent parfois les légendes. On a souvent parlé des malédictions qui menaçaient ceux qui profanaient certains tombeaux....
Et si la fameuse malédiction du pharaon (qui a touché, paraît-il, les archéologues ayant exhumé Toutakhamon) n’était rien d’autre que cela : l’ouverture d’un site qui n’aurait jamais du être ouvert, qui recelait des traces d’une ancienne science, d’une magie ou d’une technologie oubliée mais mortelle pour ceux qui y ont été exposés ?
Peut être un jour trouverons-nous, sous les mers, sous terre ou sous la glace, des vestiges de civilisations oubliées. Nous aurons alors intérêt à penser à Onkalo... et à ne pas ouvrir n’importe quoi n’importe comment !
Quoi qu’il en soit, on ne peut que regretter que Michael Madsen ait choisi la forme du reportage / documentaire pour évoquer ces questions. Peut-être aurait-il pu faire aussi bien passer le message avec un "vrai" film de SF !
Commentaires (fermé)