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Extrait de Hodock

DAF
mardi 21 septembre 2010
par Didier Giraud
popularité : 5%

Résumé officiel du roman (quatrième de couverture) : L’été de ses 16 ans, Alycia Thomson, une adolescente menant une vie des plus ordinaires, par pour l’Idaho rencontrer ses tantes. C’est avec elles qu’elle vivra désormais.
Rapidement, l’étrangeté de sa famille et des habitants des lieux l’interpellent : que lui cachent ses tantes derrière ces propos ambigus et ces regards équivoques ? Pourquoi son cousin lui est-il si hostile ? Que se cache-t-il derrière la porte verrouillée du grenier ? Que lui cachent ses camarades de classe sur elle mais qu’elle-même ignore ?
Elle découvre alors qu’elle est dotée de capacités extraordinaires. Elle réalise aussi qu’elle est à l’origine d’événements des plus mystérieux. Un monde dépassant ses rêves et ses cauchemars s’ouvre à elle : la planète Mysteria.

+

connais moins bien que ma dernière prof de maths ! lâcha Alycia, tandis que Paul, à l’opposé de l’attitude qu’elle aurait pu attendre de lui, se mit à pouffer silencieusement.

– Si tu savais… se contenta-t-il de murmurer, avant de quitter l’étage en disparaissant dans les escaliers.

– Si je savais quoi ? Pour quelle raison je suis ici et pas à Sanford ? Eh bien vas-y dis le moi ! Je t’écoute ! cria Alycia, profondément froissée. On pouvait dire qu’elle était bien tombée. Ces tantes lui faisaient des mystères et disaient des choses dans son dos dès le premier jour, et à présent, c’était son cousin qui lui manifestait un caractère désagréable, à la limite de l’animosité ! Si elle était considérée comme une ennemie ou une personne non digne de confiance par sa famille dès le premier jour, il aurait probablement été préférable qu’elle reste chez elle, car en tout cas, cela ne l’aurait pas dérangée.

Puisque Paul était parti, Alycia ne vit rien qui pouvait l’empêcher de pénétrer dans le grenier. Remontant les marches du perron, elle tenta à nouveau d’ouvrir la porte, en vain. Celle-ci était fermée à clé.

– Des vieilleries poussiéreuses ? Il semblerait en tout cas qu’elles aient suffisamment de valeur pour être enfermées dans cette salle… pensa Alycia, avec la ferme intention de retenter de pénétrer dans la pièce.

En revenant dans le salon, préoccupée par les derniers évènements, la jeune fille manqua de s’affaler sur un fauteuil dans un soupir de fatigue sans remarquer ses tantes et son père qui la scrutaient silencieusement, leur visage affichant un air bienveillant. Alycia n’était pas télépathe mais elle imaginait aisément ce que ses tantes pouvaient alors penser : « Pauvre petite, elle ne sent pas encore chez elle, on va faire de notre mieux pour la mettre à l’aise ». En effet, les deux jeunes femmes semblaient bien décidées à traiter leur nièce avec plus de chaleur et moins de mystères maintenant qu’elles avaient pu s’entretenir avec leur frère. En particulier Audrey qui lui lança un sourire, à peine prononcé mais bien plus éloquent et rassurant qu’une bouche s’étirant jusqu’aux oreilles et dévoilant une vingtaine de dents. Cependant, Alycia n’eut pas l’occasion de profiter des bonnes résolutions de ses tantes sur-le-champ car son père tint à s’entretenir avec elle avant de partir.

– Bon, j’essaierai de repasser en cours d’année pour te voir, mais de toute façon ne t’en fais pas, je t’appellerai régulièrement, assura-t-il à sa fille, debout devant la porte d’entrée, avec un mélange de tristesse et de résignation.

– Ok, on fait comme ça, murmura Alycia, ne sachant trop quoi dire.

– Écoute, j’imagine bien que cette situation doit être un peu difficile pour toi, et je sais que cette année va être particulièrement nouvelle en tout point de vue, mais je te connais, tu es forte. Tout se passera bien, j’en suis sûr, annonça-t-il sur un ton si solennel qu’Alycia se demanda si elle n’avait pas manqué une information capitale.

– Oh, oui, ça devrait aller. Je veux dire… c’est pas comme si tu m’avais inscrite dans un monastère où on jeûne quatre jours sur sept, hein ? s’enquit-elle en espérant que son père confirmerait bien.

– Non, c’est sûr, reconnut son père, l’air songeur comme s’il essayait de déterminer si cela aurait été pire. Bon, enfin, je dois y aller mais sache que je t’aime et que je penserai toujours à toi, conclut-il en la prenant dans ses bras.

– D’accord, murmura Alycia, la joue serrée contre sa poitrine, déployant de vains efforts pour réprimer une oppressante sensation d’insécurité, de danger larvé.

– Bon, à bientôt, termina Mr Thomson à l’adresse de sa fille, avant de dire au revoir à ses sœurs qui venaient de sortir du salon pour apparaître dans le couloir d’entrée.




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