Puzzle 1 - Pièce Par Pièce -- Votre note ?


Puzzle 1 - Pièce Par Pièce

Arnaud Girardin
mardi 19 octobre 2010
par Didier Giraud
popularité : 2%

Lorsque la grand-mère de Marc Faulert décède, celle-ci lui lègue un bien étrange héritage : une pièce de puzzle qu’elle-même avait reçu à l’âge de 5 ans d’une mystérieuse femme, ainsi qu’une adresse à laquelle Marc est censé pouvoir trouver la seconde pièce. Ainsi débute un incroyable périple qui, d’adresse en adresse, de pièce en pièce, va rapidement amener Marc à comprendre le caractère surnaturel de ce puzzle dont les pièces sont éparpillées un peu partout dans le monde et que le destin, semble-t-il, l’a chargé de rassembler. Mais ce périple, Marc ne l’accomplira pas seul… Il sera accompagné de Doris, riche héritière et associée du restaurant dans lequel il travaille, une jeune femme au caractère insupportable qu’il pourtant devoir apprendre à supporter…

Il y a du Bernard Werber et du Dan Brown dans ce roman. Pour certains critiques littéraires, c’est une insulte … pas pour moi toutefois et probablement pas pour l’auteur de ce Puzzle, eu égard aux tirages réalisés par ces deux spécialistes des best-sellers !

Il y a du Bernard Werber, en effet, dans la capacité d’Arnaud Girardin à manipuler des idées extravagantes et à nous plonger dans des aventures totalement invraisemblables tout en réussissant, en un minimum de mots, à nous y faire croire, presque contre toute attente.

Et il y a du Dan Brown dans la construction, qu’il s’agisse de la trame générale en forme de chasse au trésor parsemée de nombreuses énigmes, ou de la construction formelle du roman en chapitres ultra-courts, parfois de 2 ou 3 pages (il y en a 75 au total pour 330 pages).

Voilà pour les compliments … et arrive le moment un peu plus délicat des critiques, car Puzzle n’est malheureusement pas dénué de défauts, ou plus exactement de maladresses.

Au premier rang de celles-ci, j’aurais tendance à placer cette mauvaise habitude de faire parler ses personnages au passé simple ! Je n’ai rien, personnellement, contre ce temps très littéraire … mais justement, il est littéraire et personne dans la « vraie vie » ne l’utilise pour s’exprimer ! Même pour raconter de vieux souvenirs, comme c’est le cas dans le roman qui utilise régulièrement les « flashbacks ». Ce n’est pas très grave, mais cela nuit à mon avis un peu à l’immersion du lecteur dans le roman.

S’il fallait donner un autre exemple de maladresse de style, on pourrait citer l’utilisation de « car » en début de phrase, en réponse à des questions commençant par « pourquoi ». Ce n’est certes pas à proprement parler une erreur… mais là encore, qui s’exprime ainsi ? Ne serait-il pas plus simple, en réponse à une question commençant par « pourquoi », de répondre en commençant par « parce ce que » ?

Voilà pour la forme. Sur le fond, on regrettera certains raccourcis un peu trop… raccourcis, justement ! C’est une chose de mener un récit à un train d’enfer et Arnaud Girardin le fait d’ailleurs plutôt bien tout au long de son roman, sauf à certains moment où on se dit que là, quand même, c’est un peu trop gros pour être vrai ! Un exemple ? La décision de Doris, dès le début du roman, de tout quitter pour accompagner Marc dans sa quête. Un peu court, surtout compte tenu du personnage. Ou encore la signature de la vente d’un hôtel, expédiée en quelques lignes, sans notaires ni avocats ! Et je crains le pire (ce sera probablement dans le tome 2) concernant l’adoption du jeune Tristan, quand on sait le chemin de croix administratif que représente une telle démarche, qui s’évalue généralement en années … Parfois aussi, on se dit que certains passages auraient mérité d’être davantage développés, comme la partie de poker elle aussi expédiée à vitesse grand V.

Rien de tout cela toutefois n’est rédhibitoire. En fait, si ces maladresses sont agaçantes, c’est avant tout parce qu’elles nous empêchent de savourer sans retenue ce roman dont l’idée de départ ainsi que les développements sont absolument fascinants et prenants. Je ne voudrais pas trop en révéler ici, mais ce puzzle aux propriétés magiques, qui semble posséder une volonté propre, ainsi que les indices laissés aux différents détenteurs des pièces pour les inciter à les remettre à Marc et Doris le moment venu constituent une énigme qui ne peut laisser indifférent. On se demande d’ailleurs, le puzzle étant terminé à la fin de ce premier épisode, vers quoi Arnaud Girardin va bien pouvoir nous emmener par la suite ! Ce n’est jamais évident de placer la barre aussi haut dès le départ ...

Car il y a un signe qui ne trompe pas. En dépit des quelques maladresses citées ci-dessus, on n’hésite pas une seule seconde à la fin du roman et on n’a qu’une seule idée en tête, tant on est pris par l’intrigue comme par un engrenage : connaître la suite et découvrir le mystère qui se cache derrière ce puzzle !



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