Robots

Rodney est un jeune robots, le fils d’une modeste famille de robots (le père exerce la profession de machine à laver) vivant dans un petit patelin nommé Ecrouville. Pour aider ses parents, persuadé d’avoir un talent d’inventeur, il décide de partir pour la capitale, Robotville, afin de rencontre le légendaire Big Weld, inventeur génial et fondateur de la plus grande entreprise indistrielle. Malheureusement, il va découvrir que Big Weld a été remplacé par Ratchet, un robot prêt à tout pour faire du profit ...
Le premier constat est visuel : Robots est superbe (en particulier dans une version HD) et foisonne de détails, de couleurs, de textures très travaillées... presque à l’opposé de la sobriété de L’Age de Glace. Evidemment, tout est métallique... mais tous les métaux y passent, du fer blanc à l’acier, en passant par l’inox ou l’aluminium sans oublier, parfois la rouille ... toutes ces nuances de métal sont remarquablement bien rendues et l’ensemble est carrément époustouflant, surtout dans certaines scènes "d’action" qui vont à 2000 à l’heure !
Le deuxième constat concerne d’ailleurs le rythme du film : tout va vite, très vite. A tel point que même si Robots ne manque pas d’humour (loin de là), on prend à peine le temps de rire pour ne pas manquer le gag suivant, tant ils s’enchainent rapidement. Et il y en a pour tous les goûts, de la conception de Rodney (que les parents reçoivent sous la forme d’un kit à monter soi-même) à des plaisanteries un peu plus douteuses destinées aux plus petits, sans oublier de nombreuses références davantage destinées au public adulte (avec par exemple la version robotique de Singing In The Rain). Il est conseillé d’être attentif ... sinon vous risquez d’en louper !
Les personnages - tous des robots - sont particulièrement réussis. Les héros du film, qui sont de vieux modèles (même Rodney), ont presque l’allure désuète (et le charme) des vieux jouets en fer blanc qui sont aujourd’hui devenus des pièces de collection, alors que d’autres comme l’ignoble Ratchet arborent un costume / cravate de métal rutilant... Et tous bénéficient de voix célèbres : on retrouve l’inévitable Elie Semoun, l’excellent Edouard Baer, le très reconnaissable Jean Rochefort, l’accent italien de Monica Bellucci ... et d’autres encore, comme Vincent Cassel, Virginie Efira ou l’éternel Roger Carel (grand spécialiste des voix de dessins animés depuis des décennies).
Le scénario - dont le seul but est évidemment de divertir - est simple mais efficace : l’affreux Ratchet ayant décidé de ne plus fabriquer de pièces de rechange, tous les vieux robots les plus démunis sont menacés, seuls les plus riches ayant les moyens de s’offrir de coûteuses mises à jour... Rodney va donc mener un combat pour contrecarrer les plans de Ratchet, retrouver Big Weld et sauver ainsi de nombreux robots (dont ses amis et ses parents) de l’obsolescence.
Ce n’est peut être pas de la SF de haut niveau, mais les messages que font passer Wedge et Saldanha sont particulièrement rafraîchissants (et rares dans des productions hollywoodiennes) : critique de la société de consommation, critique du capitalisme financier qui ne vise que le profit pour le profit (à la différence du capitalisme industriel, symbolisé par Big Weld, inventeur, entrepreneur mais aussi bienfaiteur). C’est assez rare pour être souligné, d’autant que les deux réalisateurs n’y vont pas avec le dos de la cuillère !
Robots est un donc un film d’animation à voir sans restriction aucune, des plus petits aux plus grands !
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