En Route ! (Home)
La race très évoluée des Boovs se définit elle-même comme des spécialistes de la fuite. Pour échapper à leur redoutables ennemis les Gorgs, ils décident de quitter leur planète et d’emménager sur la Terre. Après avoir regroupé les humains dans un endroit nommé Heureusehumaineville, les Boovs s’installent. Parmi, un Boov du nom de Oh, un peu marginal, souhaite organiser une "pendouille de crémaillère". Mais par erreur, il envoie son invitation aux quatre coins de la galaxie, au risque d’attirer les Gorgs... Recherché par la police, Oh rencontre par hasard Tif, une jeune humaine qui a miraculeusement échappé au déplacement de la population. Ensemble, ils vont tenter d’échapper à la police des Boovs et de retrouver la mère de Tif...
On a connu le réalisateur Tim Johson (Fourmiz en 1998, Nos Voisins Les Hommes En 2006) mieux inspiré...
Non pas que Home soit un mauvais film, loin de là. Les plus jeunes (disons moins de 12 ans) trouveront sans doute le personnage de Oh sympathique, craqueront sur le chat de Tif et s’identifieront à cette dernière dans sa quête pour retrouver sa mère. Et les adultes souriront probablement en entendant le langage assez particulier des Boovs.
Pour sa sortie aux Etats Unis, les producteurs ont mis le paquet sur le doublage du film en faisant appel à Rihanna, à Jim Parsons (le fameux Sheldon Cooper de Big Bang Theory), Steve Martin et Jennifer Lopez (en France, on a misé sur Leila Bekhti et Alex Luts... sans remettre en cause leur talent, c’est évidemment un peu moins glamour) ! Rihanna et Jennifer Lopez interprètent d’ailleurs plusieurs des titres de la bande originale du film.
Mais c’est un peu léger, quand même, pour une production Dreamworks, qui nous a habitué à mieux, voire à beaucoup mieux (avec, entre autres, Shrek, Madagascar, Dragons, Monstres Contre Aliens, Megamind). Et ce n’est pas parce qu’il s’adresse aux plus jeunes que le scénario doit être simpliste au point de faire l’impasse sur la question du déplacement de la population des terriens ! Car on ne peut pas imaginer une seule seconde que cela pourrait se passer aussi simplement, avec le sourire sans aucune résistance, sans aucune rebellion !
C’est un peu léger également au niveau de l’humour et, là aussi, Dreamworks nous a habitué à mieux. Les rares gags volent assez bas et les parents auront bien du mal à aller au bout d’un film sans aucune surprise, sans charme particulier, au scénario prévisible (sauf, peut être, pour ce qui concerne l’issue du conflit avec les Gorgs). Bref, au bout de la première demi-heure, on commence à se languir d’arriver à la fin ! Et il y a de quoi s’inquiéter pour Dreamworks qui, depuis 2010 avec Megamind, semble avoir bien du mal à nous surprendre...