Chair De Poule (Goosebumps)
Lorsque la mère du jeune Zach quitte New York pour s’installer dans la petite ville de Madison, ce dernier se demande ce qu’il va bien pouvoir faire dans ce trou paumé... jusqu’à ce qu’il fasse la connaissance de sa charmante voisine Hannah. Malheureusement, le père de celle-ci semble bien décidé à la tenir à l’écart de tous. Mais lorsque Zach entend crier la jeune fille, il décide d’entrer par effaction dans la maison d’Hannah accompagné de son nouvel ami Champ...et découvre une étrange collection de livres de la collection "Chair De Poule", tous verrouillés. Lorsqu’il ouvre à l’aide d’une clé le roman "L’abominable homme des neiges de Pasadena", le yéti prend vie et s’échappe du roman, avant d’être finalement capturé par le père d’Hannah, qui se révèle être R.L. Stine, l’auteur de tous ces romans. Malheureusement, une autre de ses créatures s’est échappée, un pantin maléfique qui va à son tour relâcher tous les autres monstres des romans de Stine...
Vous avez certainement déjà vu, et peut-être même déjà lu, un des 74 romans d’horreur pour la jeunesse de la série Chair De Poule, tous écrits par le même auteur, R.L. Stine, qui se définit volontiers comme le Stephen King des enfants. Evidemment, au long de ces romans, l’auteur a eu l’occasion d’aborder tous les thèmes classiques du fantastique et même parfois de la SF.
Dans ces conditions, les producteurs et scénaristes avaient l’embarras du choix pour ce film au budget relativement confortable (60 millions de dollars)... et ils ont décidé de ne pas vraiment choisir, en retenant pour le film quelques unes des créatures les plus emblématiques de l’oeuvre de Stine, grâce à un scénario plutôt astucieux.
Car le personnage principal du film n’est autre que R.L. Stine lui-même, interprêté par Jack Black, que Rob Letterman avait déjà dirigé en 2010 dans Les Voyages De Gulliver. Et l’idée que les monstres qu’il a créés puissent sortir de ses manuscrits pour faire intrusion dans le monde réel constitue évidemment un raccourci très pratique pour offrir aux fans de la série littéraire un large panorama des créatures des romans de Stine !
Le procédé est également très pratique pour multiplier les scènes d’action, qui s’enchaînent non stop pendant une bonne heure, dans la deuxième partie du film, avec un loup garou, un yéti, un caniche vampire, un pantin maléfique, un garçon invisible, des aliens, une mante religieuse géante, des zombies, des gnomes...
Evidemment, on reste dans le domaine de l’horreur pour la jeunesse. Les monstres sont donc impressionnants mais pas trop, le sang ne coule jamais et l’humour n’est jamais très loin, même si de ce point de vue là, le réalisateur et Jack Black auraient sans doute pu faire mieux. Et bien entendu, la gentille histoire d’amour entre le jeune Zach et la fille de Stine finira bien, comme il se doit. Comme il se doit aussi, le film se termine en laissant une porte grande ouverte à une suite... mais il est vrai qu’on retrouverait avec plaisir ces personnages ainsi que l’univers de R.L. Stine, bien mieux exploité dans ce film que dans Monsterville : Cabinet Of Souls, dont il sera prochainement question...
Les plus âgés se souviendront sans doute de films des années 80 et 90 tels que Gremlins ou Small Soldiers, voire SOS Fantômes... la bonne nouvelle, pour ces nostalgiques, c’est qu’on retrouve dans Chair De Poule le même esprit, le même délire, la même imagination débridée. On aurait juste aimé que le film de Rob Letterman soit un peu moins politiquement correct et un peu plus impertinent... mais ce sera peut-être pour la prochaine fois ?