Le Grinch ( Dr Seuss’ How The Grinch Stole Christmas )
Quoi de plus ennuyeux qu’un conte de Noël ? Deux contes de Noël ? Sauf bien entendu quand il s’agit de l’adaptation de "How the Grinch Stole Christmas" (Comme le Grich a volé Noël), du Docteur Seuss, avec Jim Carrey dans le rôle du Grinch ! Un spectacle un peu décalé et légèrement impertinent, mais qui reste familial.
C’est chouette Noël ! Mais c’est aussi le jour où, statistiquement, il y a le plus de suicides.
Car il ne faut pas oublier que derrière la jolie image de la fête familiale, et des nombreux cadeaux au pied du sapin, il y a tous ceux qui, pour une raison où une autre, n’ont plus de famille ou en sont exclus... et tous ceux qui n’ont pas les moyens de fêter Noël comme toutes les publicités et tous les gentils films hollywoodiens nous disent qu’il faut le fêter. Fin du chapitre moralisateur ... mais tout ça pour dire que le conte du Docteur Seuss est en fait une dénonciation de la dérive commerciale de cette fête.
Retrouve-t-on cette dimension anti-commerciale dans le film de Ron Howard ? Bien sur que non : si Ron Howard était un réalisateur engagé, ça se saurait !
Mais même si cette comédie de Noël n’est pas très corrosive, le message passe, ce qui est après tout l’essentiel.
Car le Grinch, cet affreux monstre vert qui vit en ermite avec son chien Max pour seul compagnon, n’aime pas Noël. Il déteste Noël ! Toute cette joie, ce bonheur, tous ces préparatifs et ces chants stupides le rendent malade ! Et il va toute faire pour gâcher cette fête aux habitants de Chouville, en déguisant son chien en renne (un grand moment de cinéma !!!), en mettant un costume de Père Noël, et en allant voler tous les cadeaux ...
Jim Carrey, comme d’habitude, est parfaitement à son aise dans un rôle qui fait appel à ses extraordinaires capacités expressives... ce qui est une façon élégante de dire qu’il excelle dans l’art de faire des grimaces !
Avec des décors à la Tim Burton, une voix off de Dominique Farrugia et une ambiance générale un peu délirante tout en restant bon enfant, ça fonctionne plutôt bien : on sourit souvent, et on s’esclaffe parfois... car il est toujours difficile de résister à Jim Carey, même maquillé !
Et dites vous bien qu’à la fin du Grinch, votre progéniture à une chance d’être encore plus intelligente qu’au début, ce qui n’est vraiment pas le cas de la plupart des films de Noël ! C’est pas un beau cadeau ça ? Merry Grinchmas à tous !
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