Star Trek Voyager
Si on considère que le choix du héros est de plus en plus osé, cela signifierait qu’aux Etats Unis, une femme est moins crédible qu’un noir comme capitaine de vaisseau ... Mais le choix du reste de l’équipage est on ne peut plus classique : un vulcain nommé Tuvok, un pilote terrien blond aux bleus du nom de Paris(certes un peu rebelle, mais pas trop quand même), et c’est à peine si on remarque que pour la première fois il y a un indien d’amérique dans la série (c’est révélateur aussi...) dans le rôle de Chakotay, ainsi qu’une jolie klingonne comme chef ingénieur, et un bizarre E.T. nommé Neelix comme cuisinier. Les deux seules véritables innovations concernent Kes, une extra-terrestre d’une durée de vie de 9 ans, et un médecin holographique doté d’un solde sens de l’humour (quoi que parfois involontaire)...
Ca démarre fort dans Voyager puisque dès le pilote, le vaisseau est expédié par un des ces phenomènes spatiaux inconus dont Star Trek a le secret, à 70 000 années lumières ... ce qui fait beaucoup, même à la vitesse de distortion facteur je-ne sais-plus-combien !
Bref, la durée du voyage de retour est estimée à 70 ans, si tout va bien, ce qui sera bien entendu loin d’être le cas. Pour tout arranger, le Voyager a du récupérer en cours de route l’équipage d’un vaisseau du Maquis (des rebelles à la Fédération) d’où certaines tensions à bord dans les premiers temps ...
Un peu plus tard, l’équipage recevra le renfort de Seven Of Nine, une ... Borg (tout arrive) ! Mais ses congénères, omniprésents dans ce quadrant de la Galaxie, feront tout pour harceler le Voyager sans pourtant parvenir à le détruire (on s’en doutait quand même un peu).
Voyager est donc une série donc très proche du concept original, avec des épisodes assez inégaux, dont certains excellents (notamment l’épisode double sur l’enfance de Seven Of Nine), avec encore de nouvelles races extra-terrestres ... fascinantes, comme aurait dit Spock et un côté parfois stressant, dramatique, qui est nouveau dans Star Trek, et qui résulte de cette vie en vase clos contrainte et forcée d’un équipage qui ne peut compter que sur-lui même pour survivre (pas question, dans Voyager, d’appeler des renforts) et subvenir à ses besoins en nourriture, anti-matière pour la propulsion, médicaments, munitions...*
Vous l’avez reconnue ? Non ? Alors accrochez vous bien ! Car le capitaine Kathryn Janeway, héros de Star Trek Voyager, n’est autre que ... Madame Columbo !!! Mdr, comme on dit aujourd’hui...