Le Cauchemar de Freddy

Qu’il est difficile de se débarrasser d’un mauvais rêve ! Non, Freddy n’est pas mort et avoir déterré dans l’épisode précédent son cadavre pour lui faire subir un traitement capable d’anéantir n’importe quel vampire (eau bénite + crucifix !) n’a visiblement pas été suffisant. Mais cette fois, il va avoir affaire à forte partie avec la jeune Alice, capable non seulement de s’introduire dans les rêves de ses amis, mais aussi de les faire venir à son aide dans les siens !
Disons le franchement : Renny Harlin n’est pas un mauvais réalisateur. C’est même un assez bon spécialiste du film d’action qui a notamment signé 58 Minutes Pour Vivre (même s’il s’agit du moins bon film de la saga Die Hard) et surtout Au Revoir à Jamais. Et dans le domaine du fantastique et de l’horreur, son film Prison avait été très prometteur, et Peur Bleue avait été une franche réussite, avant qu’il s’attaque en 2004 à un mythe avec L’Exorciste, Au Commencement et qu’il donne ensuite dans le fantastique gentillet avec Le Pacte, sur le thème alors très à la mode des jeunes et jolies sorcières. Mais en 1988, avec Le Cauchemar De Freddy, il passe complètement à côté de son sujet.
Un Freddy, ça doit faire peur et de préférence de manière originale. Après tout, les meurtres se déroulent dans les rêves et dans les rêves tout est possible. Mais ce n’est pas une raison pour faire n’importe quoi avec des effets spéciaux grand-guignolesques qui donnent davantage envie de rire que de frissonner... Dans le genre, la transformation de la jeune Debbie, transformée en insecte géant, est digne du pire d’une série Z.
Et que dire du scénario ? Passe encore que les scénaristes (oui, ils se sont mis à plusieurs, dont le pourtant excellent Brian Helgeland !) ne soient guère foulés pour faire revivre Freddy, puisque c’est la loi du genre. Mais ils auraient au moins pu proposer une fin un peu plus crédible, car franchement je n’ai pas encore compris comment on peut se débarrasser d’une créature aussi puissante et tenace que Freddy avec... un simple miroir !
Pourtant, curieusement, le film a obtenu plusieurs nominations pour différents prix... dont quand même celle de la plus mauvaise chanson aux Razzie Awards de 1989 et c’est franchement mérité (la nomination aurait même pu être étendue à l’ensemble de la bande son, véritablement horripilante) !
Et bien entendu, le fin du film laisse présager d’une suite, dans laquelle on retrouvera d’ailleurs le personnage d’Alice. Mais ça, c’est une autre histoire...
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