The Flash
Barry Allen, alias Flash, travaille dans un laboratoire de la police. Il ne s’est jamais vraiment remis de la mort de sa mère et de l’emprisonnement de son père, que tout accuse de l’avoir tuée. Après avoir découvert accidentellement qu’il est capable de voyager dans le temps, Barry décide de retourner dans le passé pour empêcher le meurtre de sa mère. Malheureusement, son retour du passé ne se passe pas comme prévu et Barry se retrouve dans une réalité alternative. Sa mère est bien en vie, mais lui aussi, à l’âge de 18 ans ! Mais le pire, c’est que le général Zod vient d’arriver sur Terre et aucun des membres de la Justice League ne semble exister dans cette réalité, ni Superman, ni Wonder Woman, ni Cyborg ni Aquaman. Barry se tourne alors vers Batman qui, lui, existe bien. Mais ce n’est pas tout à fait le Batman que Barry connaissait...
The Flash avait tout pour être un de ces films maudits, dont les projets sans cesse reportés, voire annulés pour des causes diverses et variées (changement de scénario, changement de réalisateur), avant d’être repris, aboutissent finalement après de nombreuses années à un innommable navet, résultant d’un bricolage visant à recoller les morceaux des différents projets, en reprenant les idées des uns et des autres pour former une sorte de gloubi-boulga sans aucune cohérence...
Etonnamment, ce n’est pas le cas ici, même si la génèse du film remonte à... 2004 ! Depuis, le film consacré à la Justice League (2017) est passé par là et Flash a trouvé son acteur, Ezra Miller (bien connu des fans de Harry Potter pour son rôle de Croyance Bellebosse dans la saga Les Animaux Fantastiques). Les bases étant posées, le scénario du film s’avère plutôt plaisant, avec son lot de surprises (plus ou moins attendues) et de rebondissements... comme celui d’une Supergirl brune et sans jupette !
Les fans de Marvel diront sans doute qu’il s’agit d’un ignoble plagiat du concept de multivers tel qu’il a été défini dans la série Loki, puis repris dans Spider Man : No Way Home, ainsi que dans Ant-Man et la Guêpe : Quantumania. Difficile en effet de ne pas penser à ces films, mais les fans de la série Flash (et avant cela des comics consacrés à leur héros préféré) savent depuis longtemps que les intrigues temporelles sont bien souvent au coeur des aventures de Barry Allen / Wally West ou même Jay Garrick, pour ne citer que ces trois principales incarnation du super-héros détenteur de la "force véloce".
En tout cas, comme chez Marvel (en particulier l’excellent Spider Man : No Way Home), le scénario sert de prétexte à un certain nombre de caméos et de rappel de certains acteurs qu’on n’aurait plus imaginé voir dans le costume de Batman ou de Superman, que ce soit avec des images d’archive ou des effets spéciaux de type "deep fake"... Mais quand c’est pour la bonne cause, pourquoi bouder son plaisir ?
Quoi qu’il en soit, revoir Michael Keaton, premier Batman de l’ère moderne (dans le Batman de Tim Burton en 1989) reprendre du service est un pur plaisir ! Et pourtant, même à l’époque, il était loin de faire l’unanimité avec son physique assez peu avantageux et une calvitie déjà naissante...
Et la bonne idée, pour raccorder le film à l’univers cinématographique DC, c’est d’avoir situé la plus grande partie du film au coeur des événements de Man Of Steel, ayant précédé les films Batman v. Superman et Justice League, avec le retour du général Zod, célèbre ennemi de Superman.
On aura quand même une pensée pour l’acteur Grant Gustin, qui interprète le personnage de Flash / Barry Allen dans une série dont le succès ne se dément pas et qui en est à sa 9ème saison... Celle-ci était sans doute allée trop loin dans ses développements pour être intégrée à l’univers cinématographique DC da manière cohérente, mais c’est là précisément qu’on regrette l’absence chez DC d’un Kevin Feige qui aurait veiller à coordonner films et séries. Espérons que James Gunn fera le job désormais, afin d’éviter ce genre de déboires à l’avenir.
Quant au film lui-même, que dire de plus si ce n’est que les effets spéciaux sont bons sans être exceptionnels, que l’humour est bien présent et fait souvent mouche, que les scènes d’actions sont correctement réalisées et que l’ensemble forme un divertissement de bonne qualité pour toute la famille, sans pour autant tomber dans la niaiserie ? On n’en demande pas plus à un blockbuster de super-héros, et celui-ci confirme (avec les récents The Suicide Squad, Black Adam et même Shazam 2) que Marvel ferait mieux de faire les bons choix pour ses prochains films, sans quoi le MCU pourrait bien se faire rattraper par la concurrence !