Planète Interdite ( Forbidden Planet )
Une des curiosité de ce film, c’est aussi de découvrir un Leslie Nielsen aussi jeune que sérieux dans son rôle de commandant du vaisseau spatial ! Comme quoi Leslie Nielsen n’a pas toujours été Franck Drebin, ce vieux flic incroyablement gaffeur et irrésistiblement drôle de la série des « Y a-t-il un flic ... » ! Et on notera au passage que la composition de l’équipage (un capitaine, un officier scientifique comme second, et un médecin) rappelle furieusement celle qui sera adoptée au sein du célèbre vaisseau Enterprise de Star Trek quelques années plus tard... le film aurait également fortement influencé la série Lost In Space.
Tout commence donc avec l’atterissage du vaisseau de nos héros, venu au securs du Bellérophon, un vaisseau perdu depuis 20 ans, sur la planète Altaïr 4, une planète paradisiaque où ne vivent que deux survivants du Bellérophon, le Docteur Morbius et sa fille Altaïra, qui n’a jamais connu personne d’autre que son père ... ce qui serait une transposition du thème de La Tempête, de Shakespeare.
Après un accueil relativement froid du scientifique, il semble clair que le commandant Adams et la jeune femme vont tomber amoureux. Mais une créature étrange, aussi invisible que sanguinaire, va s’attaquer aux membre de l’équipage du vaisseau. Peu à peu, nos héros vont comprendre que le docteur a réussi à maîtriser, en partie tout au moins, la technologie d’une race d’extra-terrestres qui peuplaient autrefois cette planète. Mais en partie seulement ...
Quand on le découvre aujourd’hui, on ne peut s’empêcher de trouver le début de ce film d’une lenteur et d’une longueur assez insupportables. Il se passe en effet assez peu de choses pendant près d’une heure, mis à part la découverte de l’inoubliable Robbie. Et la bande son assez curieuse (on supposera qu’il s’agissait d’une expérimentation des premiers synthétiseurs...) crée une ambiance plus amusante qu’inquiétante, ce qui n’était pourtant sans doute pas l’effet recherché !
Heureusement, ce qui suit justifie amplement l’attente ! L’attaque du camp par la créature amène enfin un peu d’action ... la découverte des restes - encore en très bon état - de la civilisation des krells est un pur plaisir (personnellement je n’oublierai jamais cet incroyable décor, avec ses perspectives vertigineuses), et le dénouement final constitue une fin tout à fait correcte, après un assez bon supense (même si on la devine assez facilement).
Bref, un honnête film de SF, qui ne méritait peut être pas tout à fait le succès qu’il a rencontré... mais on ne pas quand même pas bouder notre plaisir non plus, surtout celui de la dernière demi-heure ! Et il faut reconnaître que Planète Interdite aborde avec intelligence plusieurs grands thèmes de la SF, dont celui de la haute technologie confrontée à une civilisation encore immature.
Planète Interdite est également le nom d’une boutique de Londres, spécialisée depuis de nombreuses années dans les collectors divers et variés de SF (figurines, maquettes, BD, etc) et qui a connu depuis un fort développement, à tel point qu’il existe aussi une chaîne de magasins à cette enseigne, ainsi qu’ un site internet (cf. lien ci dessus).
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