Atlantis, Terre Engloutie ( Atlantis, The Lost Continent )
Dans la Grèce antique, deux pécheurs, le jeune Démétrios et son père, sauvent une jeune femme naufragée. A son réveil, elle prétend être Antilla, princesse d’Atlantis, un royaume inconnu des grecs, qui serait situé au delà des piliers d’Hercule qui marquent la fin du monde. Tombé amoureux d’Antilla, Démétrios accepte de tenter le voyage. Ensemble, ils partent en direction d’Atlantis...
On était habitués, avec les peplums, à rencontrer de nombreuses créatures mythologiques, des demi-dieux, voire des dieux... mais là, avec Atlantis Terre Engloutie, George Pal nous plonge en pleine science-fiction.
Il faut dire que le producteur de La Guerre Des Mondes, du Choc Des Mondes et réalisateur de l’inoubliable Machine A Explorer Le Temps est un grand amateur du genre... ce qui explique sans doute que ces Atlantes voyagent en sous-marin, mènent des expériences que le docteur Moreau n’aurait pas reniées et utilisent d’étranges cristaux pour capter l’énergie solaire et la transformer en rayons laser !
Mais Atlantis n’est pas qu’un film de SF, c’est aussi un péplum, avec ses scènes d’action, ses combats à l’épée et à mains nues, ses courageux esclaves qui combattent pour se libérer d’un dictateur fou, son histoire d’amour entre un simple pécheur et une princesse... et c’est aussi un film catastrophe, sur la fin, lorsque Atlantis finit par disparaître, submergée par les flots.
On notera au passage que cette fin est morale et, déjà, très hollywoodienne ! Car la science et la sagesse d’Atlantis avaient fini par être perverties par la cupidité et la soif de pouvoir d’un dictateur sur le point de partir à la conquête du monde. Et Atlantis disparaît un peu comme Rome avait brûlé sous Néron, victime de ses propres turpitudes...
Le film de George Pal n’est certes pas du niveau des grands péplums de l’époque, son casting ne comporte aucune des stars de l’époque et ses effets spéciaux sont assez inégaux. Mais pour ce qui est de l’originalité, Atlantis Terre Engloutie n’ a rien à leur envier, ce qui fait de lui un divertissement certes très "kitsch" mais jamais ridicule et, bien au contraire, tout à fait convenable !
Commentaires (fermé)