Crawlspace
Un commando des forces spéciales infiltre une base secrète qui a envoyé un signal de détresse. Une fois sur place, le leader de l’équipe a la surprise de découvrir sa femme, qu’il croyait morte. Mais il n’est pas au bout de ses surprises, car les scientifiques habitant la base ont mené d’étranges expériences visant à développer des pouvoirs psychiques chez leurs cobayes. Mais une de ces expériences a peut-être un peu trop bien réussi...
Ce qu’il y a de bien avec Crawlspace, c’est que le film commence par sa partie la moins intéressante, à savoir l’attaque de la base par le commando dirigé par un certain Roméo. Une fois passé ce quart d’heure sans grand intérêt, on peut enfin passer aux choses sérieuses...
Il serait vraiment dommage d’en dire trop ici sur le scénario de Crawlspace, qui est le principal point fort du film... qui n’en a guère d’autres ! Sachez donc qu’il réserve quelques surprises plutôt bien trouvées, quelques rebondissements assez inattendus... et qu’avec un tel scénario, il aurait sans doute été possible de faire beaucoup mieux !
Le film n’est pas mauvais, loin de là. Le manque de moyens est habilement caché par un remarquable travail sur les éclairages, qui sont pour 70 ou 80% de l’ambiance réussie du film qui est, pour l’essentiel, un huis-clos claustrophobique dont il tire son titre, puisque Crawlspace désigne en anglais cet espace réduit entre deux niveaux d’un bâtiment, dans lequel passent cables et tuyauteries et dans lequel il faut ramper (crawl) pour se déplacer.
Certains pourront toujours trouver à redire aux quelques emprunts faits ça et là par le réalisateur et scénariste du film. On pourra citer Alien* (auquel certaines affiches du film font un clien d’oeil sympathique en indiquant que "dans cet espace là, on vous entendra crier"), Solaris (pour l’intrigue autour de la femme du héros) ou encore le vieux Scanners de Cronenberg... Mais il serait très exagéré de dire que Crawlspace plagie tel ou tel autre film.
Tout cela est donc plutôt positif... Malheureusement, Crawlspace souffre d’un défaut majeur pour un film de ce genre : ses personnages ne sont pas assez travaillés, pas très crédibles et donc on n’a pas le temps de s’attacher à eux avant qu’ils soient éliminés, les uns après les autres, par le scénario ! Peut-être aussi que Justin Dix a eu du mal à choisir entre SF, horreur, action et que le résultat s’en ressent, Justin Dix n’ayant pas réussi (et là on en revient à Alien...) à trouver le bon équilibre entre SF et horreur.
Du coup, on regarde Crawlspace d’un oeil assez peu attentif et quelque peu indifférent, ce qui est un peu injuste eu égard à la qualité du scénario. Mais on suivra néanmoins avec attention la carrière de Justin Dix, qui n’est vraiment pas passé loin de réaliser avec Crawlspace un très bon "B Movie" !
* Attention : le titre ne signifie en aucun cas que le film se déroule dans l’espace !
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