Supernova
Des réalisateurs prestigieux (même s’il n’était pas initialement prévu qu’il y en eût plusieurs), un bon casting, de superbes effets spéciaux : à l’évidence, Supernova était un projet ambitieux. Au final, on obtient tout juste un bon film de série B. Et du coup, la et les critique(s) sont sont déchaînés sur ce film maudit, qui aurait sans doute été excellent, si son histoire avait été un peu moins mouvementé ... ce qui aurait sans doute permis à son scénario d’être davantage travaillé !
Le vaisseau-hôpital Nightingale 229 traverse tranquillement l’espace lorsque son équipage est soudain sorti d’hibernation par l’ordinateur de bord qui a capté un signal de détresse... mais ce changement de trajectoire va amener le vaisseau près d’une étoile sur le point de se transformer en supernova.
Si cela vous rappelle quelque chose, c’est normal ! Supernova commence comme Alien ... et le scénario se résume finalement à quelque chose de très proche d’Alien ... ou même d’Event Horizon. Mais ce n’est évidemment pas Alien , loin de là. Ni même Event Horizon !
Ici, pas de bestiole extra-terrestre, mais un artefact assez bizarre, contenant une énergie venue d’une autre dimension, et qui affecte les gènes (et apparemment l’esprit) de ceux qui l’approchent de trop près, au point de les rendre quasiment invulnérables et de les doter d’une force herculéenne ... Et du coup, jusqu’à l’explosion finale (la fameuse supernova) l’essentiel du film est consttitué par l’élimination les uns après les autres des membre de l’équipage par le "méchant" de service.
Une série B comme tant d’autres, donc ... sauf que le casting, avec James Spader (le héros du film Stargate), Angela Bassett (vue notamment dans Strange Days et Contact) et Lou Diamond Phillips, sort de l’ordinaire... sans oublier Peter Facinelli, excellent dans son rôle de psychopathe génétiquement modifié ; sauf que les décors et effets spéciaux sont particulièrement réussis, et les images particulièrement "léchées" ; sauf qu’on devine que si le film avait été tourné dans une ambiance normale et n’avait pas souffert de tant de coupes (la version finale ne dure que 80 minutes !), le résultat pourrait être tout autre.
Mais en l’état, c’est vrai, difficile de ne pas sourire à l’évocation de la "neuvième dimension" (de quoi s’agit-il et que cela vient-il faire dans le film ?) ... et on regrette le manque de personnalité et d’unité du film, sans doute dû au nombre de réalisateurs qui se sont succédés. Pour ne prendre qu’un seul exemple, le Nightingale est ainsi un superbe vaisseau spatial, mais son design hésite entre un étrange mélange du Nostromo d’Alien et des intérieurs dépouillés et fonctionnels du Discovery de 2001 l’Odyssée de l’Espace. Comme si finalement, le(s) réalisateur(s) n’avaient pas réussi à trancher entre une ambiance claustrophobe stressante et une atmosphère de froide technologie...
Un seul espoir : celui d’avoir un jour un "director’s cut" qui nous en dirait un peu plus sur les intentions initiales de ce film finalement pire que décevant : ordinaire.
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