Le 18ème Ange (The 18th Angel)
L’approche de l’an 2000 a remis au goût du jour des vieux thèmes abordés dans des films des années 70-80 tels que La Malédiction ou Holocaust 2000. Cela a donné des films tels que La Fin des Temps, L’Elue ou … Le 18ème Ange. D’ailleurs, ce dernier a pour scénariste celui de La Malédiction ! Pas étonnant, donc, qu’on retrouve certaines similitudes...
Hugh, Norah et Lucy Stanton forment une famille unie… jusqu’au jour où Norah se donne la mort dans d’étranges circonstances à l’occasion d’un séjour à Rome en compagnie de sa fille Lucy (Rachael Leigh Cook), qui débute dans le métier de mannequin. . Cherchant à comprendre les raisons du geste de se femme, Hugh Stanton (Christopher MacDonald) rejoint sa fille et commence à enquêter sur les circonstances de sa mort.
Il va peu à peu découvrir qu’elle a été manipulée par une secte d’adorateurs de Lucifer qui, se fondant sur une prophétie étrusque, pense que l’arrivée de l’antéchrist est proche. Et pour provoquer cette arrivée, selon la prophétie, la secte doit présenter 18 anges à Lucifer, selectionnés en fonction de leur beauté, afin que ce dernier choisisse celui dans lequel il sera réincarné.
Comme il se doit dans ce genre de film, les signes et coincidences inquiétants se suivent et se multiplient … des signes les plus bénins aux morts accidentelles les plus improbables. Rien de bien nouveau, donc, depuis La Malédiction !
Cela dit, le 18ème Ange se laisse regarder … Le film ne souffre d’aucun défaut majeur, si ce n’est une certaine absence d’originalité. La réalisation est plutôt bonne, de même que la bande son, très classique pour ce genre de film, mais efficace. Les acteurs font très honnêtement leur métier, avec une mention spéciale pour Maximilian Schell (déjà vu dans Vampires de John Carpenter et dans Deep Impact) dans le rôle du père Simeon, le « gourou » de la secte. Et le scénario tient la route, même s’il est sans surprise.
En résumé, Le 18ème Ange a les défauts de ses qualités : il perpétue la tradition de films des années 70-80 … sans parvenir toutefois à s’en démarquer par une modernité qui aurait été la bienvenue en 1998 ! Il reste sobre, avec peu d’effets spéciaux spectaculaires, le réalisateur privilégiant les dialogues, les éclairages et la suggestion, plutôt que de céder à la facilité et à la tendance actuelle aux scènes gore / trash.
Il n’est pas évident que les plus jeunes spectateurs y trouvent leur compte, même si d’autres apprécieront sans doute ce retour aux sources. Mais un peu d’originalité et d’audace n’auraient pas fait de mal à ce film malheureusement sans surprises.
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