Phantasm 2
Six ans après la événement qui ont entraîné la mort du frère de Mike, ce dernier sort de l’hôpital psychiatrique et retrouve son ami Reggie, qui prétend ne pas se souvenir de ce qui s’est passé, ni de "l’homme en noir" qui utilisait les cadavres pour les transformer en d’étranges créatures afin de les envoyer dans une autre dimension. Pour le convaincre, Mike emmène Reggie au cimetière pour lui montrer que les tombes sont vides. Et lorsque, de retour chez lui, Reggie découvre que sa famille a été tuée, il décide de se venger et d’aider Mike à trouver Liz Reynolds, une jeune fille qui semble être en contact télépathique avec lui et qui est persuadée que l’homme en noir va s’en prendre à elle. Les deux hommes s’équipent alors pour lutter contre leur ennemi et partent à la recherche de la jeune fille...
Pour la suite de son film, Don Coscarelli a choisi de commencer par les dernières images du premier Phantasm, avant d’embrayer sur "6 ans plus tard". Et quelques minutes après, Phantasm 2 démarre en mode "road movie", dans la foulée du premier film.
Il semblerait que pour cette suite, Don Coscarelli ait choisi de suivre la recette hollywoodienne selon laquelle il faut faire plus fort, plus violent, plus sanglant et plus spectaculaire.
De ce point de vue là, le film respecte parfaitement son cahier des charges : les scènes d’action sont nombreuses et tirent volontiers vers le gore, très à la mode à la fin des années 80. On retrouve notamment à plusieurs reprises la fameuse sphère qui avait tant marqué les esprits, dont on découvre de nouvelles capacités. Et le combat final à la tronçonneuse, à la limite de la parodie, résume assez bien l’esprit dans lequel Don Coscarelli a réalisé son film.
Malheureusement, il a un peu oublié le scénario au passage... Il suffit, pour s’en convaincre, d’écouter les dialogues du film, quasiment inexistants et réduits au strict minimum. On n’en saura donc pas plus sur l’homme en noir, ni sur ce monde (ou cette dimension) étrange dans laquelle il envoie ses créatures, ni sur ces créatures elle-mêmes, ce qui est évidemment tout à fait regrettable.
En fait, Phantasm 2 n’est qu’une suite de scènes d’action et d’horreur, à peine reliées entre elles par un fil scénaristique particulièrement ténu, sans véritable logique. En cela, le film n’est pas différent du premier Phantasm. Sauf que la deuxième fois, l’effet de surprise est passé et ce qui pouvait être intriguant et agréablement déroutant devient plutôt agaçant, la suite n’apportant aucune réponse aux questions posées dans le premier film.
Et comme un malheur n’arrive jamais seul, l’acteur principal n’a pas pu ou pas voulu reprendre son rôle (on le retrouvera toutefois dans Phantasm 3) même si, heureusement, Angus Scrimm reste fidèle au poste dans le rôle de l’homme en noir.
Cela fait beaucoup de défauts pour un film qui étrait très attendu par les fans (peu nombreux, certes, mais très motivés) du premier Phantasm et qui, de plus, bénéficiait d’un budget confortable (pour l’époque) de 3 millions de dollars, soit dix fois le budget du film initial !