The Suicide Squad
Une nouvelle fois, Amanda Waller sélectionne des super-vilains enfermés à Belle Reve pour une mission suicide. Il s’agit cette fois d’aller détruire un laboratoire secret situé dans une île sud-américaine. A peine débarqués, l’équipe menée par Rick Flag, constituée de Harley Quinn, Captain Boomerang, Savant, Weasel, Blackguard, The Detachable Kid, Javelin et Mongal se fait décimer et seuls Flag Harley parviennent à survivre, mais Harley est capturée. Il ne s’agissait toutefois que d’une diversion destinée à permettre à une autre équipe de débarquer discrètement sur l’île. Menée par Bloodsport et constituée de Peacemaker, King Shark, Ratcatcher 2 et Polka-Dot Man, l’équipe parvient à capturer Le Penseur, le scientifique en charge du projet Starfish mené dans le laboratoire qu’ils sont chargés de détruire. Rejoints par Harley Quinn qui parvient à s’échapper et par Rick Flag. Ensemble, ils vont finir par découvrir la vérité sur leur mission...
Baptisé The Suicide Squad, le film ne s’affiche ni comme un reboot, ni comme une suite de Suicide Squad. Il ne fait aucunement référence au film de 2016 mais on y retrouve quelques une des acteurs du film de David Ayer : Viola Davis dans le rôle d’Amanda Waller, Joel Kinnaman dans celui de Rick Flag, Jai Courtney qui fait une coure apparition en Captain Boomerang et bien entendu la star de la franchise (et heureusement qu’elle était là pour sauver le premier film) : Margot Robbie alias Harley Quinn, qui a même eu droit dans l’intervalle à son propre film avec Birds Of Prey ! Et si Will Smith n’a pas pu reprendre son rôle de Deadshot, il n’a pas été remplacé et la porte reste donc ouverte à un retour... et c’est Bloodsport, "l’homme qui a envoyé Superman en réa" qui prend sa place, incarné par l’excellent Idris Elba.
La présence de l’acteur, connu des fans de super-héros pour son rôle de Heimdall dans les films de la saga Thor, n’est peut-être pas due au hasard. James Gunn, réalisateur emblématique de Marvel / Disney avec les deux premiers volets des Gardiens de la Galaxie, a également amené avec lui Michael Rooker (alias Yondu dans ces deux derniers films) et Alice Braga (vue dans Les Nouveaux Mutants).
Mais il est surtout venu avec ses idées, et on sait qu’il n’en manque pas ! Pour ce qui est de la bande son, cela ne surprendra personne qu’elle soit excellente (bien que beaucoup moins décalée que pour les Gardiens de la Galaxie, ce qui était inévitable), avec des titres d’artistes aussi différents que Johnny Cash, Kansas ou Louis Prima, entre autres ! Et surtout, il a rompu avec ligne très "grand public" du premier film, qui n’était interdit qu’aux moins de 12 ans, pour aller vers une version beaucoup plus trash, bien plus cohérente avec l’esprit de Suicide Squad qui, rappelons le, est tout sauf une équipe constituée de bisounours !
Du coup, The Suicide Squad, avec son ultraviolence décomplexée et ses dialogues salés, fonctionne beaucoup mieux, avec sa classification "R" (pour Restricted : interdit au moins de 17 ans non accompagnés), équivalente à celle de Deadpool) et nous livrer quelques scènes d’anthologie dont il a le secret et qui resteront sans doute dans les mémoires, comme celle où Bloodsport et Peacemaker se livrent à une compétition en massacrant un maximum de leurs ennemis). Et évidemment, l’humour (souvent assez noir) n’est pas en reste, avec des personnages aussi improbables que King Shark, The Polka-Dot Man, le Penseur ou The Detachable Kid.
Par son scénario et ses scènes d’action, le film se présente comme une sorte de cocktail entre film de guerre classique (James Gunn avoue s’être beaucoup inspiré de vieux films tels que Les 12 salopards et La Grande Evasion) et film de super-héros, bien entendu. Mais le final nous ramène à l’humour, avec l’irruption d’un personnage qui, dans un jeu vidéo, serait qualifié de "boss de fin du dernier niveau", une sorte d’équivalent au Bibendum Chamallow du premier Ghostbusters, à la fois ridicule mais capable ( du moins en théorie) d’exterminer l’ensemble de la population humaine !
Vous l’aurez compris, The Suicide Squad ne se prend jamais au sérieux, même dans ses moments les plus dramatiques... qui ne durent jamais bien longtemps ! Et une fois de plus, la grande gagnante s’appelle Harley Quinn, personnage clé qui, tout au long du scénario, dénoue les situations les plus difficiles. Si un jour la Suicide Squad rencontre la Justice League (ce qui est probable, si DC suit la route tracée par Marvel), il sera intéressant de voir quel sera son rôle dans l’histoire !