Michael Rooker
Il avait démarré très fort avec le rôle-titre d’un film devenu culte... Malheureusement, la suite de sa carrière a été moins brillante, en dépit d’un talent d’acteur indéniable, alors qu’on aurait aimé le revoir en tête d’affiche !
Son premier film, en 1986, deviendra culte pour ses scènes d’horreur réaliste (en dépit de la censure qui l’empêche de sortir en salles) : Henry, Portrait d’un Serial Killer, qui reste à ce jour une des plus glaçantes représentations d’un tueur en série, bien plus proche de la réalité que l’élégant et très romancé Silence des Agneaux.
En 1993, il n’est pas un tueur mais au contraire un sheriff, le célèbre Alan Pangborn (personnage qu’on retrouve dans plusieurs romans de Stephen King) dans La Part des Ténèbres, de George Romero.
En 2000, on le retrouve à l’affiche de A l’Aube du 6ème Jour de Roger Spottiswoode, film de SF sur le thème du clonage qui ne restera pas dans les mémoires, en dépit de la (double) présence d’Arnold Schwarzenegger au générique.
En 2001, il côtoie, à nouveau dans un film sur le thème du clonage, une autre star du cinéma d’action dans Replicant de Ringo Lam dans lequel il donne la réplique à Jean Claude Van Damme.
Désormais quinquagénaire, il interprète en 2006 dans Horribilis le rôle d’un père de famille qui va transformer en une créature particulièrement horrible. Mais c’est surtout pour lui le début d’une longue collaboration avec James Gunn, dont Horribilis fut le premier long métrage.
En 2008, c’est à nouveau dans un rôle de père (de Hayden Christensen) qu’on le retrouve avec Jumper, de Doug Liman, un film qui flirte avec le thème désormais très à la mode des super-héros.
Il remet le couvert avec ce thème, ainsi qu’avec James Gunn en 2010 dans Super, un film particulièrement original, entre drame et comédie avec un casting remarquable (Liv Tyler, Kevin Bacon, Ellen/Elliot Page, Rob Zombie, Nathan Fillion...).
En 2010 et jusqu’en 2013, il intègre l’équipe de survivants humains devant faire face aux zombies de la série phénomène The Walking Dead, avec une prestation marquante et remarquée dans le rôle du particulièrement antipathique Merle Dixon, le frère de Daryl (un des personnages principaux de la série).
Mais c’est en 2014 que le grand public va le découvrir, grâce à James Gunn, avec le personnage de Yondu dans Les Gardiens de la Galaxie, puis dans sa suite en 2017, dans laquelle son personnage prend davantage d’importance.
En 2019, il revient à l’horreur tant restant néanmoins dans le domaine des supers-pouvoirs avec Brightburn : l’Enfant du Mal, qui revisite le mythe de Superman en version maléfique, mais dans lequel il se contente d’une brève apparition.
On le retrouve l’année suivante dans Nightmare Island, remake / adaptation de la série l’Île Fantastique de la fin des années 70, une production Blumhouse à l’horreur formatée et calibrée pour le grand public, bien lien de celle du film de ses débuts...
En 2020 toujours, il lutte dans un monde post-apocalyptique contre des monstres géants (des "kaijüs") dans Love And Monsters, une comédie horrifique dotée d’un budget relativement conséquent (30 millions de dollars) et qui rencontre un assez joli succès lors de sa sortie sur différentes plates-formes pendant la pandémie de Covid.
On attend maintenant de le découvrir en 2021 dans le nouveau film de chez DC consacré à The Suicide Squad, sans lien avec le premier film mais toujours avec Margot Robbie, et avec Idris Elba (alias l’asgardien Heimdall), dans un film réalisé par... James Gunn à nouveau ! Comme quoi les univers Marvel et DC commencent à devenir très perméables...