Retour vers le Futur 3
Cette fois, il n’est plus question de la vie de Marty. La foudre (encore elle...) est tombée sur la DeLorean, propulsant le "Doc" dans un passé relativement lointain : celui du "far west" ! Toujours aussi à l’aise avec les paradoxes temporels, il trouve le moyen d’envoyer une lettre à Marty, qui la reçoit dans son présent, afin qu’il l’aide à revenir en 1985 avec l’aide du "Doc" de l’époque et ... non, ce serait trop long !
Retour vers le Futur 3, c’est un peu pour les américains nos Visiteurs à nous ! N’oublions que l’époque qui pour nous évoque les westerns correspond à leur histoire la plus ancienne ! Quelques dizaines d’années avant, en effet, ils n’étaient tous que des européens envisageant d’émigrer ...
Robert Zemeckis s’en donne donc à coeur joie avec les anachronismes, n’hésitant pas à filmer la DeLorean poursuivie par les indiens, ou poussée par une locomotive à vapeur "boostée" par les inventions du Doc. Sans parler de Marty, qui face à ses ancêtres se rebaptise aussitôt Clint Eastwood !
On notera au passage que Christopher LLoyd, dont le rôle avait pris une importance croissante dans l’épisode précédent, partage désormais le haut de l’affiche avec Michael J. Fox : Retour vers le Futur 3, c’est son histoire à lui, bien plus que celle de Marty.
Bien entendu, on trouve l’inévitable Tannen : il se prénomme cette fois Bufford, et prend en grippe le Doc... jusqu’à sa rencontre avec Marty ! Il y a quelque chose de boudhiste dans Retour vers le Futur. On a l’impression que quelle que soit l’époque, quels que soient les protagonistes (enfants, petits enfants, grands parents des héros du premier), il y a une sorte de karma qui les pousse à reproduire à chaque fois la même chose et les mêmes erreurs !
Et en parlant d’erreurs ... on connaîtra enfin l’issue concernant l’avenir incertain de Marty, celui que "personne ne traite de mauviette"...
Même si le réalisateur utilise ici les mêmes ficelles que dans le 2, difficile de le lui reprocher. Car le comique de répétition fonctionne ici à merveille. On ne retrouve certes pas tout à fait le rythme effréné des deux premiers volets, mais la belle histoire d’amour du Doc méritait bien ça, de même qu’une fin qui est une vraie fin et met un terme intelligent et cohérent à un scénario pourtant plutôt échevelé ... Bravo, Robert Zemeckis !
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