Real Steel
Charlie Kenton est un ancien boxeur, de l’époque où c’étaient encore des humains qui s’affrontaient sur le ring. Car désormais, pour le plus grand plaisir des amateurs de violence pure, ce sont des robots de 3 mètres de haut qui combattent, manipulés à distance par des humains. Charlie, lui, tente de gagner sa vie avec un robot de seconde zone. Mais il le perd dans un combat minable et se retrouve endetté jusqu’au cou. Il tente de refaire surface en profitant de la mort de sa femme pour vendre à sa riche soeur la garde de son jeune fils Max, qu’il n’a jamais connu. Mais il va quand même devoir passer deux mois avec Max, un passionné des combats de boxe. Et lorsque celui-ci découvre par hasard un vieux robot de deuxième de génération, il n’a plus qu’une seule idée en tête : lui faire faire un combat...
Si je vous dis que Real Steel est étrangement inspiré d’un film de Sylvester Stallone, vous aller immanquablement penser à Rocky et vous n’aurez pas tout à fait tort, puisqu’on retrouve dans Real Steel cette idée d’un tenant du titre de champion du monde qui accepte de combattre un illustre inconnu... sans parler de l’issue du combat contre le terrible robot Zeus. Toutefois, le film de Shawn Levy a bien plus à voir avec Over The Top, bien moins connu, dans Lequel Stallone interprétait un champion de bras de fer, qui gagnait sa vie comme routier et se retrouvait au décès de son ex-femme avec son jeune fils, qui avait jusqu’alors été élevé par ses riches grands-parents...
Une telle ressemblance est quand même très troublante, mais cela importe peu, finalement, pour le spectateur d’ajourd’hui et près de 25 ans après. Car peu importe que Real Steel tire davantage vers Over The Top que vers la nouvelle L’Indéracinable de Richard Matheson (également adaptée dans un épisode de La Quatrième Dimension), peu importe que le mélo l’emporte sur la SF, peu importe que le scénario soit finalement assez convenu et prévisible : tout cela est si bien ficelé qu’on se laisse facilement prendre au jeu et qu’on finit par espérer que ce vieux robot à moitié déglingué l’emportera sur ses rivaux au look clinquant et bénéficiant des dernières technologies.
Real Steel est en effet un de ces contes de fées modernes dont Hollywood a la secret et qui nous raconte une bien belle hsitoire d’amour et d’amitié entre Charlie et son fils, entre son fils et son robot, entre Charlie et sa compagne... bref, il y a un petit côté fleur bleue dans ce film où tout finira pour le mieux pour les gentils, tout en laissant une place plus qu’évidente pour une suite dont on devine déjà les enjeux !
Mais heureusement, le film bénéficie de quelques trouvailles très sympathiques, comme le "mode shadow" du robot qui lui permet de reproduire les mouvements qu’on lui montre, les séquences de dance avant les combats (avec une bonne bande originale, dont l’excellent Till I Collapse d’Eminem), ainsi que d’effets spéciaux tout à fait remarquables pour des robots bien plus crédibles que ceux de la saga Transformers !
De plus, on retrouve avec plaisir Hugh "Wolverine" Jackman qui, entre deux films du spin off de la saga des X-Men, a eu bien raison d’apporter son charisme et sa décontraction au personnage pas toujours très sympathique (au début) de Charlie Kenton... ainsi que Evangeline Lilly, surtout connue pour son personnage de Kate dans la série Lost.
Alors ne boudons pas notre plaisir et laissons nous aller. Soyons heureux que le robot le plus faible parvienne à rivaliser avec le plus fort, que le loser devienne un winner, que le salaud cynique devienne un gentil, que le fils retrouve son père et prenons les paris que tout ce petit monde reviendra prochainement pour un deuxième épisode qui, à n’en pas douter, finira encore mieux que le premier !
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