Alone In The Dark

Alone In The Dark n’est ni plus ni moins que le premier "survival horror" de l’histoire du jeu vidéo (Resident Evil n’étant sorti que 3 ans après). Inspiré de l’univers de Lovecraft, le jeu proposait des aventures mèlant combat et énigmes, avec une ambiance sombre et effrayante. Uwe Boll a choisi de retenir les combats... mais hélas d’oublier les énigmes. C’est dommage, parce qu’avec un scénario un peu plus travaillé, le film aurait sans doute pu se révéler bien plus intéressant.
Edward Carnby (Christian Slater) a grandi dans un orphelinat dans lequel d’étranges événements semblent avoir eu lieu ... mais il a perdu la mémoire.
Recruté par le bureau 713 d’investigations sur les phénomènes paranormaux, il est envoyé sur l’île de Shadow Island pour enquêter sur le meurtre d’un ami... une enquête qui finira par lui apporter les réponses sur son passé qu’il cherchait depuis des années.
Tout n’est pas à jeter, loin s’en faut, dans ce Alone In The Dark. Le film démarre d’ailleurs plutôt bien, avec une première scène de baston tout à fait réussie. Et le scénario semble prometteur ... du moins jusqu’au milieu du film, qui correspond à peu près au moment où le spectateur comprend que la seconde moitié ne sera qu’une suite inintérrompue de combats et de fusillades.
Des scènes de combat parfois très réussies d’ailleurs ! Notamment cette fusillade dans le noir complet, éclairée uniquement par les éclairs des fusils. Quant aux monstres, les fameux xénomes... il ne sont pas très crédibles si on les regarde d’un peu trop près, sur un plan fixe, mais le sont davantage en mouvement. Difficile en les voyant de ne pas penser à l’Alien de Giger... ce qui n’est toutefois pas illégitime dans la mesure où le jeu lui-même s’inspirait largement de l’univers de Giger. Une référence qu’on retrouve également dans l’affiche du film.
Autre atout du film : Christian Slater, qui se démène autant qu’il peut pour porter le film sur ses épaules ... et y parvient presque ! D’autant qu’il est étonnament bien entouré par Tara Reid (rendue célèbre par la triste saga des American Pie ...) et Stephen Dorff (The Gate, Blade, Space Truckers).
Alors où est le problème ? Principalement dans le scénario, qui n’explique ni pourquoi ni comment les xénomes cherchent à gagner notre monde. D’où viennent-ils ? Que veulent-ils ? Comment a-t-on pu ouvrir une porte vers leur dimension ? Tout cela n’est pas très clair et c’est bien dommage, car on aurait apprécié que les scénaristes donnent un peu plus de profondeur au film qui aurait ainsi pu pencher de la catégorie "horreur" à la catégorie "fantastique"...
Et avec un scénario tenant un peu plus la route, on aurait pu oublier que les agents de la section 713 portent une tenue de combat qui est, généralement, utilisée pour des parties de paintball... et quelques autres maladresses du même genre, dont les détracteurs d’Uwe Boll ont coutume de se délecter !
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