RESIDENT EVIL
Résident Evil (nommé Biohazard en japonais) est donc un concept de jeux vidéo édité par la société japonaise Capcom.
Tout d’abord un rapide tour du scénario (assez réducteur) :
Umbrella Corporation, une firme pharmaceutique quelque peu tentaculaire avec toutes ses multiples ramifications, est installée dans une petite ville tranquille des Etats unis du nom de Raccoon City.
Des habitants disparaissent et bientôt les rumeurs les plus folles commencent à circuler... En l’espace de quelques jours, la ville devient fantomatique, et bascule dans l’horreur, elle devient un repère de zombies et monstres en tous genres !
Le gouvernement réagit en mettant Raccoon City en quarantaine, toutes les forces armées sont mobilisées pour faire face à cette "menace" d’un genre peu commun...
Un groupe de commandos, les S.T.A.R.S (Special Tactics And Rescue Squad), est envoyé dans un manoir reculé qui semble être la source du mal. A peine leur hélicoptère atterri, les premières attaques commencent ; ils seront presque tous décimés rapidement...
Le décor est planté ! Et c’est là que vous intervenez en tant que survivant...
Inutile de préciser que le jeu est totalement noir... de l’horreur, du sang, de l’angoisse, de l’action, de la réflexion : bravo, vous l’avez compris, le "Survival Horror" est né !
Il sera d’ailleurs souvent copié par la suite -avec par exemple le jeu vidéo Silent Hill qui donnera d’ailleurs une superbe adaptation cinéma-, mais la saga Résident Evil lui aura vraiment donné ses lettres de noblesse...
Sur un scénario habile de catastrophe bactériologique et chimique, de manipulations génétiques, de conspiration d’un conglomérat militaire et tout simplement, de survie en milieu hostile -parfois même très très très hostile-... la "mayonnaise" prend très bien et on reste investi dans le jeu, au point de sursauter à la moindre surprise -souvent mauvaise-, de guetter le moindre bruit suspect, de s’acharner au combat comme si sa "vraie" vie en dépendait !
Et en matière de "milieu hostile", Résident Evil ne lésine pas !
Des zombies décharnés affamés (très courant et existant en de multiples formes et capacités), aux Hunters, Lickers et Brain Suckers, en passant par les araignées, corbeaux, chiens, et autres serpents ou vers... voilà de quoi faire chauffer votre fusil d’assaut !
Dans Résident Evil, tout ce qui marche, rampe, cour, vole... peut être un ennemi (y compris même vos "alliés"...).
Les plus "taquins" des joueurs peuvent aussi s’amuser à se restreindre volontairement en potions et munitions... et là, faire face à un Hunter avec un couteau... faut être un peu, soit fou, soit sado maso...
Ambiance parfaite de bout en bout : décors, musique ou bande son, scénario.
Rentrons un peu plus dans les détails des 3 premiers épisodes de la série du jeu vidéo :
Résident Evil (1996)
Le teaser avec la scène d’introduction et des images du jeu :
Avec le recul et en voyant les autres Résident Evil suivants, ce jeu est assez lent niveau maniabilité et jouabilité en général... en revanche, le scénario et l’ambiance sont bien plantés !
Précisons qu’à l’époque, jouer avec une telle vision extérieure au personnage (à la "3 ème personne" en quelque sorte et en camera fixe), n’était pas si courant...
Surtout le choix très stratégique des placement de cameras pour la vue du joueur (elles sont souvent mal placées exprès, rendant difficile la parfaite compréhension d’une salle ou d’une action), le tout est tellement réussi et rend le jeu encore plus anxiogène... tout cela était très novateur à l’époque !
Cet opus est très clairement tourné horreur/angoisse.
Un mot pour le qualifier : flippant !
Se retrouver à courir dans un manoir glauque, avec une musique angoissante, entouré de monstres en tout genre... et pour couronner le tout avec pour seules armes -au début- qu’un couteau, un Beretta et un "petit" fusil à pompe avec des munitions au compte goutte... on ne s’attarde pas dans les coins !
Donc le jeu implique aussi un besoin impératif de gestion des ressources ainsi qu’une bonne dose de réflexion (même si parfois il faut se montrer "bourrin").
A mentionner également, le personnage principal est une femme, Jill Valentine, que vous incarnez pour le niveau facile (peut être pour surfer sur la vague des femmes fortes "à la Ripley" de la saga Alien) et Chris Redfield pour le niveau hard.
Tout cela a rendu ce premier volet de Résident Evil culte pour son époque !
Résident Evil 2 (1998)
Cette fois nous incarnons Claire Redfield (la soeur de Chris) et Leon Scott Kennedy (un jeune policier), toujours à Raccoon City (dans une aventure qui sera croisée avec le Resident Evil 3 Nemesis).
Cet opus, toujours dans l’horreur, l’angoisse et la réflexion, est quand même plus nettement tourné sur l’action (c’est malgré tout pour moi un petit regret). Cette fois l’aventure se passera en plein "centre ville".
La recette de fond du premier épisode n’a pas changé, mais il y a une vraie amélioration technique.
Ci dessous le scénario caché de Hunk, le 4 ème survivant, au magnum, munitions illimitées ;
Il faut se frayer un chemin jusque l’hélico pour évacuation en urgence (en 2 parties) ; une vraie leçon de Survival Horror !
Resident Evil 3 Nemesis (2000)
La scène d’introduction du jeu : les forces de police tentent de se défendre contre une horde de zombies... sans grand succès !
Vous retrouvez Jill Valentine encore cette fois, ainsi que beaucoup d’anciens décors de Résident Evil 2, on n’est donc pas "dépaysé"...
Cet épisode se situe après les premiers incidents du manoir de Raccoon City, la vie a repris son cours normal dans la petite ville - du moins en apparence-, mais le scénario recommence, tout bascule de nouveau...
Le jeu est encore tourné très action, et moins horreur... mais très réussi cela dit, très abouti ; on peut malgré tout regretter un peu sa simplicité pour un joueur "averti" ;
A noter, encore une amélioration technique par rapport à Résident Evil 2 (bien meilleure jouabilité que les 2 autres, notamment pour la visée).
Petite nouveauté, l’introduction des scènes "Arrêt sur image" ; vous devez faire un choix dans une situation surprise (courir, se battre, prendre à gauche, utiliser tel objet...) et le scénario est modifier en conséquence selon vos choix.
Et bien sur, l’arrivée du personnage du Nemesis ! (d’où le titre) un monstre quasi indestructible qui se fortifie à mesure de l’avancée du jeu et qui veut votre peau à tous prix... je vous rassure il y a plus d’armes aussi ! (avec les munitions qui vont avec bien sur )
Le GROS plus de ce 3 ème opus : le Bonus Mercenaires !
Un jeu dans le jeu, avec des scénarios croisés.
Vous incarnez un des 3 mercenaires (chacun a ses particularités) pour faire un parcours chronométré, trouver le meilleur trajet et dans des circonstances totalement hostiles (comprenez : "ça va défourailler du mort vivant !!!" )... stratégique, angoissant, très prenant !
Le jeu des bonus en vaut la chandelle, puisque vous gagnez de l’argent et pourrez ainsi acheter des objets, dont des armes à munitions illimitées (lance roquettes, fusil d’assaut, Magnum) que vous pourrez utiliser ensuite dans le jeu !!! un régal en perspective pour tout bon "bourrin" qui se respecte...
Ci dessous, le Bonus Mercenaries avec Nicholai en speed run (un Beretta, 15 balles, un couteau, 3 spray, 1 herbe bleu : le plus dur des 3 mercenaires !) ; On peut saluer la dextérité et le sang froid du joueur dans ce milieu... quelque peu "inamical" ! (Vous comprendrez sur la vidéo... )
Et la saga Résident Evil en jeux vidéo a continué et continue encore... et sur toutes les plates-formes ! (ou presque)
Résident Evil au cinéma ? Oui, "malheureusement"...
Résident Evil, de Paul W. S. Anderson
Résident Evil Apocalypse, de Alexander Witt
Résident Evil Extinction, de Russell Mulcahy
Apres tous ces louanges, on pouvait s’attendre à une adaptation ciné digne de ce nom !
Et bien non... l’adaptation est pitoyable à comparer de la qualité générale des jeux !
L’annonce de cette adaptation a suscité beaucoup d’espoir parmi les fans (et vraiment à juste titre au vu de l’esprit originel du jeu), mais on se retrouve au final avec un film de série B très éloigné, très "soft" ...
Aussi bien l’horreur, l’angoisse et l’action sont totalement épurés pour donner un Résident Evil "Light" (le Parental Advisory US et sa restriction commercial aux moins de 16 ans ont pesé certainement lourd dans la balance hollywoodienne).
Le filon ciné ne s’épuise pas !
Bientôt, Résident Evil Afterlife (à ce jour au stade de préparation selon les rumeurs)...
Espérons que ce volet redressera un peu -beaucoup- le niveau des adaptations Résident Evil au cinéma... cet univers le mérite !
Egalement Résident Evil Degeneration, entièrement en images de synthèse... sortie prévu pour février 2009 en France ! (re-croisons les doigts)
Il faut aussi signaler que Résident Evil a été adapté en romans chez Fleuve noir ! Voilà de quoi satisfaire tout le monde.
Résident Evil a su créer un vrai univers à part entière, et c’est ça pour moi le signe de la grande science fiction.