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Extrait de La Prophétie

Adeline Neetesonne
dimanche 29 mai 2011
par giraud
popularité : 6%

Résumé officiel (quatrième de couverture) : Depuis qu’elle est tombée gravement malade, Léa s’est enfermée dans une vie solitaire et monotone, jusqu’au jour où un mystérieux inconnu se présente à sa porte. Elle découvre alors un monde aussi séduisant qu’effrayant, peuplé de vampires.

La jeune femme se retrouve alors mêlée à des querelles ancestrales, guidée et protégée par son amant, James, qui, pour la sauver, finit par la transformer en vampire. Mais, alors qu’elle croit avoir trouvé la paix, elle doit affronter le maître des vampires, le tyrannique duc de Marlow, dont le seul but est l’asservissement de tous ses sujets.

Louise recula d’un pas afin de le laisser entrer. Elle était blonde platine, avait de grands yeux noisette et portait constamment un foulard autour du cou. Et, pour cause ! Elle nourrissait James depuis des années. Le vampire avait une dizaine d’adresses de jeunes femmes qui acceptaient de donner leur sang et étaient des plus discrètes. En échange, celui-ci les payait grassement. Elles n’avaient ainsi pas besoin de travailler et avaient une vie de rêve. Elle devait juste se tenir à la disposition de James en cas de besoin.
Louise défit son foulard qui tomba à ses pieds et tendit sa jugulaire à James qui s’y reput. Lorsqu’il redressa la tête, Louise chancela légèrement. Il l’allongea gentiment dans son lit, ferma la porte et repartit. Il n’avait que trop tardé.

Une pénombre froide et humide régnait dans la pièce. Je ne voyais que des ombres et savais qu’il était tapi là, quelque part. Une terreur indescriptible me glaçait le sang. Je n’osais pas bouger. Pourtant, je me trouvais au milieu de la pièce, sans protection. Je devais me cacher, mais il sentirait sans doute ma présence. Haletante, je me mis à quatre pattes et commençais à me déplacer lentement vers la porte. Dans un bond, il me sauta dessus et ses dents cherchèrent ma gorge. Je me débattis, mais il était évidemment bien plus fort que moi. Je voyais son visage au-dessus de moi, il me regardait, victorieux, avec un rictus mauvais. Dans un geste brusque, il planta ses crocs dans ma gorge et je poussai un hurlement de frayeur.
Je me réveillai, en sueur et complètement paniquée. Je mis plusieurs secondes avant de recouvrer mes esprits et me rappeler que j’étais en sécurité, dans la demeure de James. Je me dirigeai directement vers la salle de bain et m’aspergeai d’eau froide, ce qui acheva de m’éclaircir les idées.
De mes mains légèrement tremblantes, j’ouvris précautionneusement l’armoire de la chambre. Des dizaines de tenues aussi somptueuses les unes que les autres s’étalaient devant moi. Je me saisis d’une jupe longue mauve et d’un pull léger de couleur crème. Je trouvai également des sous-vêtements – à ma taille ! – dans un tiroir. J’enfilai le tout lorsque l’on frappa à la porte.
— Oui ? dis-je distraitement, tout en finissant de m’habiller. J’entendis la porte s’ouvrir et fus surprise de me retrouver face à Séréna, qui m’observait de ses grands yeux noirs.
— Si vous avez faim, le petit déjeuner vous attend dans la cuisine, dit-elle en guise de bonjour.
Je hochai la tête et la suivis. Elle avait un port de reine et je me sentais ridiculement insignifiante, en comparaison.
Sans un mot, elle me conduisit jusqu’à la cuisine où m’attendait un délicieux arôme de café fraîchement passé. D’un geste, elle me fit signe de m’asseoir et sortit une tasse. Elle connaissait apparemment très bien la maison et je me demandai si elle ne dormait pas ici de temps en temps. Un pincement de jalousie me serra une fois de plus le cœur et je refoulai rapidement ce sentiment. De toute évidence, cela ne posait aucun problème à Séréna que je dorme là et je n’avais donc aucune raison d’éprouver de la rancœur à son égard. De plus, c’est elle qui m’avait amenée chez James et elle m’avait sauvé la vie ! Elle remplit la tasse du café chaud et noir que j’avais senti en arrivant puis me demanda si je souhaitais du sucre ou du lait.
— Un morceau de sucre. Merci, répondis-je vaguement, toujours dans mes pensées.
Mais, pourquoi James n’était pas là ? Dormait-il ? Il faisait jour dehors. J’avais aperçu un mince rayon de lumière en passant devant la porte-fenêtre pour aller dans la salle de bain. Il devait donc être dans la maison. À moins que… Non, Séréna me l’aurait dit s’il lui était arrivé malheur. Néanmoins, cette idée ne cessait de revenir me torturer.



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