Scream 3
Cotton Weary a fini par réaliser son rêve de célébrité : il est désormais le présentateur d’une émission de télévision, ainsi qu’acteur dans la saga des Stab. Sidney, elle, a préféré disparaître et vit désormais seule dans une maison ultra-sécurisée, d’où elle travaille sans sortir de chez elle pour une association d’aide aux femmes en détresse. Mais Cotton Weary se fait assassiner et peu de temps après, Sidney reçoit un coup de téléphone... C’est le début d’un nouveau cauchemar, qui va enfin lui révéler la vérité sur sa mère.
La bande annonce a beau nous dire que le troisième volet d’une trilogie est censé briser les règles établies dans les deux premiers, on retrouve très exactement dans Scream 3 les caractéritisques qui ont fait le succès de Scream et Scream 2. Certes, les étudiants en cinéma ne sont plus là, mais l’action se déroulant dans l’environnement du tournage de Stab 3, ce film dans le film censé être inspiré des événements de Woodsboro et de la vie de Sidney, on retrouve les petits jeux quelque peu cérébraux qui sont la marque de fabrique de la saga.
C’est ainsi que l’on découvre les acteurs qui sont censés jouer les rôles de Sidney, de Gale et de Dewey*... ainsi que deux personnes que les amateurs de SF apprécieront, l’un d’eux étant interprété par Lance Henriksen, grand habitué du genre et l’autre par Carrie Fisher, alias l’universellement célèbre princesse Leia ! Ca aussi, c’est un des ingrédients de la recette de Wes Craven.
Là où le film fonctionne moins bien, c’est au niveau du scénario, particulièrement tiré par les cheveux. Plus de 10 ans après, on peut bien le révéler : aller trouver un frère inconnu, que la mère de Sidney aurait mis au monde dans une période trouble de sa vie, sous un autre nom, ce n’est qu’à moitié convaincant. De même d’ailleurs que cette demeure digne d’une attraction de fête foraine, au prétexte de jeux libertins de son propriétaire, ou encore quelques rebondissements invraisemblables, tels que la seconde arme cachée par Sidney, comme si elle avait pu prévoir que l’assassin allait la soumettre à un détecteur de métaux !
C’est peut être parce que Kevin Williamson, scénariste des deux premiers Scream, a été remplacé, qu’on ne retrouve pas la pointe d’originalité des deux épisodes précédents... mais cela manque cruellement et même la réalisation de Wes Craven s’en ressent. A croire que lorsqu’on doit réaliser des scènes déjà vues et revues des dizaines de fois, on doit immanquablement tomber dans une certaine médiocrité. Alors à défaut d’originalité, Wes Craven multiplie les effets les plus éculés, censés faire sursauter les spectateur, mais sans raison... A tel point qu’on se retrouve par moments à la limite de l’auto-parodie et du comique. Mais il n’est hélas pas du tout certain que ce soit volontaire !
C’est peut être aussi parce que Wes Craven s’est senti obligé de sortir 3 films en à peine plus de 3 ans... Mais quoi qu’il en soit, cette première trilogie de Scream (puisqu’il semblerait qu’une deuxième soit annoncée en ce début des années 2010) s’achève un peu en eau de boudin** et c’est bien dommage. Un petit conseil si vous voulez vous faire une soirée Scream : contentez-vous des deux premiers !
* Il ya un petit côté sitcom, vous ne trouvez pas ?
** Non, ce n’est pas une allusion à la coiffure atroce de Courteney Cox dans ce film !
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