Underworld 4 :Nouvelle Ere ( Underworld : Awakening )
C’était prévisible : à force de se faire la guerre, vampires et lycans ont fini par se faire repérer ! Et logiquement, les humains décident d’exterminer les deux races. Sélène, qui a été faite prisonnière, se réveille douze après avoir été plongée en état d’hibernation dans un laboratoire dont elle semble être le cobaye "numéro 2", libérée par le cobaye "numéro 1", qui est une étrange petite fille. Elle va découvrir que quelques vampires et lycans ont survécu et continuent leur lutte...
Oubliez Underworld 3, ce quatrième volet de la saga fait suite à Underworld 2, dont on retrouve les principauxc protagonistes et acteurs, à savoir la guerrière vampire Sélène (avec la toujours aussi sexy Kate Beckinsale) et son loup-garou chéri Michael ( Scott Speedman).
Len Wiseman, en revanche, cède à nouveau sa place de réalisateur même s’il garde la main sur le scénario, au profit de Mans Marlind et Bjorn Stein, qui s’étaient fait remarquer en 2009 avec Le Silence Des Ombres et qui se sortent plutôt pas mal d’un exercice auquel ils n’étaient pas habitués, avec ce film d’action très, très musclé.
Le scénario vaut ce qu’il vaut, mais il a le mérite d’être dans la continuité des deux premiers films et finalement de raconter une histoire qui tient à peu près la route, sur trois films (le 1, le 2 et le 4, donc). Mais ce serait quand même mieux si tout cela n’était pas qu’un prétexte à une suite de combats, de fusillades, et d’affrontements en tous genres entre vampires et loup-garous.
Côté action, malheureusement, les réalisateurs ne font pas preuve de beaucoup d’inventivité... et on a droit à des scènes et des techniques vues et revues à de nombreuses reprises, au ralenti ou à vitesse normale, que ce soit dans des films d’arts martiaux ou de SF façon Matrix. Mais c’est correctement réalisé et relativement efficace, même si on frôle parfois l’overdose (notamment au début du film, avec un bon quart d’heure d’action quasiment non-stop), tout cela sur fond de musique rock qui va bien (Evanescence, Linkin Park, The Cure, Ministry), évidemment !
Côté effets spéciaux en revanche, les réalisateurs poussent parfois le bouchon un peu loin, avec des créatures un peu trop numériques (quand ça se voit, ce n’est généralement pas bon signe) qui ressemblent parfois plus à des gargouilles qu’à des loup-garous... sans parler de celui de 3 mètres de haut, qui fait davantage penser au boss de fin de niveau d’un jeu vidéo qu’à un personnage de cinéma. Tout cela est un peu trop caricatural pour être crédible, ce qui réduit le film à un aimable divertissement, pas effrayant pour un sou.
C’est dommage car il y avait la matière pour faire mieux, notamment avec le personnage de la petite fille, le seul qui finalement sort un peu de l’ordinaire. Espérons que pour le prochain épisode (on peut déjà prendre le pari qu’il y en aura un), Len Wiseman donnera un peu plus d’importance à ses personnages. Il a déjà tout pour faire un bon film... à condition de mettre un peu la pédale douce sur l’action !