Deep Impact
Michael Bay n’avait pas hésiter à faire dans le lourd (dans tous les sens du terme) pour son Armageddon : gros effets spéciaux, star planétaire (Bruce Willis) scènes d’action à rallonge, ambiance macho avec une équipe d’astronautes / foreurs assez folklorique … Mimi Leder (sous l’influence de Spielberg ?) choisit l’option inverse pour Deep Impact, avec de bons acteurs mais sans véritable star, avec une nette prédominance des personnages féminins, certaines scènes spectaculaires complètement zappées et un côté mélo renforcé… presque trop, d’ailleurs !
Repéré par un étudiant en asronomie (Elijah Wood, futur Frodon dans la trilogie du Seigneur des Anneaux), une comète non répertoriée de la taille de New York se dirige droit vers la terre. Une journaliste (Tea Leoni, Madame « Fox Mulder ») tombe par hasard sur ce secret d’état, ce qui la propulse au rang de star nationale, avec un petit coup de pouce du Président des Etats-Unis (Morgan Freeman), qui décide de révéler la terrible vérité, à un an de la catastrophe.
Un plan A, un plan B et même un plan C sont imaginés ! Pour ne pas changer, le plan A consiste à envoyer une navette et un équipage emmené par un pilote vétéran de la NASA interprèté par Robert Duvall (THX 1138) afin de poser sur la comète des bombes nucléaires… et comme d’habitude, le plan échoue !
Le plan B n’est qu’une variante du plan A : on attend que la comète arrive à portée de tir, et on onvie une vague massive de missiles nucléaires. Mais au cas où ce plan B échouerait, on imagine un plan C : une arche de Noé enterrée, permettant à un million d’américains (dont 200 000 scientifiques et 800 000 tirés au sort) de survivre pendant 2 ans dans un immense abri sous-terrain.
Mais au fur et à mesure que les plans A et B échouent, la réalisation insiste davantage sur les aspects humains que sur les effets spéciaux spectaculaires. La tentative de l’équipage de la navette doit durer environ 5 minutes (très réussies,cela dit)… quant au plan B, le film n’en montre pas une seule image, seul son résultat étant mentionné : un échec total.
Reste le plan C. Là, le scénario fait preuve d’un certain angélisme. On peut s’étonner de l’absence de scènes de panique, d’émeutes, tout se déroulant dans le plus grand calme. Une des dernières scènes du film nous montre ainsi le jeune astronome zig-zagant en moto entre des voitures coincées dans un gigantesque bouchon, à quelques minutes de l’arrivée de la comète et du tsunami qui en résultera. On peut imaginer que dans la « vraie vie », la moto aurait été prise d’assaut. Mais pas ici ! De même, la journaliste se sacrifie et rejoint son père pour attendre la mort… Partout, les bons sentiments l’emportent... Un peu trop, sans doute, au détriment du réalisme. Dommage.
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