Le Village Des Damnés ( Vilage of the Damned )
Un scénario diabolique et qui fait froid dans le dos, tiré de l’excellent roman de John Wyndham publié en 1957, Les Coucous de Midwich, une réalisation sobre et efficace : il n’en faut pas plus pour faire de ce film un étrange mélange - surtout pour l’époque - entre SF et horreur... mais un mélange très réussi. C’est un film d’une autre époque ... une époque où les idées suffisaient à tenir en haleine les spectateurs. Mais aujourd’hui encore, pourtant, ce film reste efficace et fonctionne encore. Comme quoi les bonnes idées ne meurent jamais ...
Une petite ville de l’Amérique profonde ...
Pendant 24 heures, elle va rester isolée du monde. Ses habitants, inconscients, ne se souviendront de rien. Et personne ne pourra franchir, dans un sens ou dans l’autre, la barrière invisible qui l’entoure. Puis la barrière disparaît, tout le monde se réveille ... et la vie reprend son cours.
Mais peu de temps après, on se rend compte que 12 femmes du village en âge d’enfanter sont désormais enceintes... et toutes accoucheront d’un étrange enfant. Blond, aux yeux bleus. Un enfant beau et intelligent, au développement trop rapide pour être normal. Mais ce n’est pas tout, hélas ... car il apparaît très rapidement que ces enfants sont dotés d’étranges pouvoirs, qu’il existe en entre eux un lien télépathique, et qu’ils n’ont rien d’humain... ce qui est finalement normal, puisqu’ils constituent l’avant-garde d’une invasion extra-terrestre !
Un film, comme le roman d’ailleurs, qui jour sue des mécanismes subtils pour éveiller en nous l’angoisse, puis l’horreur. Tout d’abord, l’idée (très nouvelle à l’époque) d’utiliser la femme comme porteuse involontaire d’une chose qui est autre chose qu’un bébé normal ; puis l’idée que des enfants puissent constituer une menace, avec en filigrane ce que cela suppose ... qu’il n’y ait pas d’autre solution que de les supprimer, ce qui constitue un des tabous les forts qui soient dans notre société ; et pour finir l’absence d’événements spectaculaires (et d’effets spéciaux) qui inscrit l’action du film dans un quotidien tout ce qu’il y a de banal... Et rien n’est plus terrifiant que l’horreur qui s’insinue insidieusement dans la vie de tous les jours.
Bref, vous l’aurez compris, un film à voir absolument si vous êtes fan de SF. Vous pouvez également voir le film de John Carpenter, évidemment plus actuel car plus récent, mais qui n’apporte rien (en dépit de l’admiration sans bornes que je voue à ce réalisateur) à la version initiale.
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