L’antre de la folie (In the mouth of madness)
A notre époque où nous sommes bombardés d’informations de toutes sortes, notre esprit absorbe le tout comme une éponge et, nous ne savons pas à l’heure actuelle quelles répercutions au long terme cela aura...
"L’antre de la folie" (In the mouth of madness) film de 1994 échafaude une hypothèse...
John Trent est un fin enquêteur travaillant en free-lance pour une compagnie d’assurance. Désabusé et un peu sur la défensive, il perce à jour les fraudeurs.
Il est chargé par les éditions Arcane d’élucider l’affaire de la disparition de Sutter Cane, un grand écrivain populaire, maître de l’horreur, dont les livres sont des best sellers qui se vendent en milliards d’exemplaires et sont traduits en 18 langues.
Le directeur de la maison d’édition s’inquiète car depuis 2 mois Sutter Cane n’a donné aucun signe de vie et il n’a toujours pas reçu le manuscrit de sa dernière oeuvre intitulée "L’Antre de la Folie".
Une vague de paranoïa et de violence s’empare des fans de Sutter Cane... les troubles de la personnalité cèdent la place à l’hystérie collective...
Trent reconstitue un plan qui va le mener dans une petite ville en plein milieu de la Nouvelle Angleterre : Hobb’s End.
Accompagné de Linda Styles, la lectrice attitrée exclusive de Sutter Cane, Trent va remonter le fil sur les traces de ce qu’il croit être un vaste canular servant de campagne de marketing...
Les phénomènes étranges s’enchaînent, la contamination des esprits prolifèrent...
D’où vient l’inspiration de Sutter Cane ?
Quelle est la fin du livre ?
Le chemin du retour sera difficile...
Le début donne directement le ton ; Le film se plonge dans la folie individuelle et collective et nous amène petit à petit à le suivre et à se demander où est la frontière avec la normale ?
La réalité n’est qu’une question de point de vue et de croyances, les limites entre la raison et la folie sont parfois minces. On part du rationalisme du Monsieur Toutlemonde pour se laisser entraîner vers l’imaginaire et la folie du film.
Dernier volet de la "Trilogie de l’apocalypse" de John Carpenter après "The Thing" et "Le Prince des ténèbres", "L’antre de la folie" est sans conteste un très bon film (pour moi le meilleur film de John Carpenter à ce jour ! -avec Vampires dans un autre registre, très réussi aussi-).
Les effets spéciaux, certes, datent un peu, mais John Carpenter a laissé sa marque de réalisateur à travers certaines séquences, dont un cadrage sur deux personnages entrain de dialoguer et à l’arrière plan un homme armé d’une hache s’approche calmement, des monstres et de l’hémoglobine, une angoisse distillée crescendo,...
John Carpenter exploite à fond toutes les ficelles du genre et c’est pour notre plus grand plaisir de spectateurs !
Avec "L’antre de la folie", il fait ouvertement un clin d’oeil à Stephen King, grand écrivain fantastique qu’on ne présente plus.
Coté casting, c’est avec plaisir qu’on retrouve un Sam Neill (qu’on a vu notamment en 1993 dans "Jurassic Park" et en 1997 dans "Event Horizon, le vaisseau de l’au-delà" ) étonnant et génial en John Trent sûr de lui qui bascule petit à petit...
Il est entouré d’autres bons acteurs : Julie Carmen, Jürgen Prochnow, Charlton Heston...
Si le monde entier basculait dans la folie ?...
"Tout le monde est capable de tout... il suffit d’envisager le pire et c’est gagné !"
"On doit être plutôt perdu quand on est le dernier..."
"Vous ai-je déjà dit que ma couleur préférée était le bleu ?"
La réalité n’est plus ce qu’elle était !
Commentaires (fermé)