Aquablue T10 & T11 - Le Baiser d’Arakh - La Forteresse de Sable
A peine revenu sur Aquablue pour faire guili-guili à son fils nouveau-né, Nao repart dans l’espace, afin de livrer du matériel à une équipe d’archéologues sur la planète Tetlaan dans le cadre de sa fondation, une planète désertique dotée d’une inquiétante faune insectoïde. Mais ce que les fouilles archéologiques vont réveiller est bien plus inquiétant encore : Marachna, l’ancienne reine de la cité d’Arach-Meb, une créature mu-humaine mi-araignée dotée de grands pouvoirs et qui n’a qu’une idée en tête, ressusciter son amant. Pour ça, elle ne va rien trouver de mieux que de voler l’énergie vitale de Nao...
Ces 10ème et 11ème tomes de la saga Aquablue marquent un changement d’orientation dans la série. Oubliées les aventures dans l’espace, oubliées les messages écologiques et politiques... et oubliés les bons sentiments et l’humour qui avaient caractérisé les neuf premiers albums !
Mis à part un court début consacré aux retrouvailles entre Nao, Mi-Nuee et leur fils, l’action se déroule intégralement sur la planète Tetlaan, une planète qui n’est pas sans rappeler celle des arachnides de Starship Troopers. Et l’intrigue se concentre sur la menace que représente Marachna, créature aussi maléfique que monstrueuse et qui, comme son nom l’indique, règne sur toutes les créatures arachnéennes de la planète, dont elles possède d’ailleurs certaines caractéristiques...
Le dessin de Siro se prête assez bien à ce virage (momentané) vers des aventures davantage tournées vers l’horreur que vers la SF des précédents épisodes... mais on a quand même l’impression que Thierry Cailleteau était un peu à court d’inspiration avec ce scénario d’une banalité assez affligeante.
Et lui qui s’était ingénié à faire de son héros le porte-parole de valeurs plutôt sympathiques (écologie, démocratie, laïcisme...) semble s’égarer quelque peu en faisant de Nao un piètre époux et père, qui ne rate pas l’occasion de tromper sa femme (laissée sur la planète Aquablue) à la première occasion ! Si encore cela présentait un intérêt particulier au niveau du scénario, cela aurait pu se comprendre, mais ce n’est hélas pas le cas (du moins à ce stade de la saga).
Même si la lecture de ces deux albums est loin d’être ennuyeuse ou désagréable, on les oubliera donc très vite en espérant que la suite - avec une fois de plus un nouveau dessinateur ! - renouera avec le niveau de qualité des premiers albums et que Thierry Cailleteau fera à nouveau de Nao un personnage sympathique et un héros digne de ce nom !
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