La Malédiction De Molly Hartley (The Haunting Of Molly Hartley)

A l’approche de ses 18 ans, Molly reste traumatisée par la crise de folie de samère, qui a tenté de la tuer en la poignardant avec une paire de ciseaux et qui craint qu’elle s’échappe de l’hôpital psychiatrique où elle est désormais enfermée. Avec son père, elle tente de démarrer une nouvelle vie, après avoir déménagé. Dans sa nouvelle école, elle tente de se faire de nouveaux amis. Mais ses cauchemars continuent, de même que des crises d’angoisse, au point qu’elle se demande si elle n’aurait pas hérité la maladie mentale de sa mère. Celle-ci, qui a réussi à s’enfuir, lui raconte une terrible histoire concernant sa naissance, avant de tenter à nouveau de la tuer. Mais est-ce le délire d’une folle, ou la vérité ?
Que de maladresses, dans ce film ! A commencer par son début, qui déflore quasiment d’entrée le sujet puisqu’on fait très vite le parallèle entre ce qui est arrivé en 1997 à la jeune Laurel, assassinée par son père juste avant ses 18 ans et ce qui s’annonce pour Molly quelques années plus tard, à l’approche de son 18ème anniversaire !
Ensuite, une fois dans le vif du sujet, le réalisateur accumule les clichés, avec notamment le riche beau gosse qui va succomber au charme de Molly, la bimbo blonde morte de jalousie qui va tenter de se venger, la bonne copine au look un peu gothique (mais pas trop, hein... faut que ça reste grand public !) et la grenouille de bénitier qui ne jure que par la bible.
Et comme si ça ne suffisait pas, il s’amuse à jouer avec nos nerfs... mais il est bien le seul que cela amuse ! On croit à certains moments qu’il va se passer quelque chose... et puis non. On croit parfois qu’on va avoir peur... mais non. On pensait avoir affaire à un film d’horreur... mais pas du tout. Et pendant la première heure du film, le peu d’horreur qu’on a à se mettre sous la dent (et qui ne risque pas d’empêcher un enfant de 12 ans de dormir) se passe dans les rêves de Molly.
Selon Wikipédia, le film serait le remake du film Une Fille Pour Le Diable, un des derniers produits par les studios Hammer et sorti en 1976. Si c’est le cas, les scénaristes (eh oui, ils s’y sont mis à deux pour nous pondre ça*) se sont très librement inspirés de l’original... On pourrait tout aussi bien dire que le film est un remake de Rosemary’s Baby, ou encore de L’Elue (film sorti en 2000 avec Kim Basinger)... ou encore de n’importe quel film dans lequel il est question de près ou de loin de l’antéchrist.
Il faut attendre la 82ème minute pour que le film devienne intéressant... mais pas de bol, c’est à la 82ème minute qu’il se termine ! Vous l’aurez donc compris, La Malédiction De Molly Hartley est loin de tenir ses promesses... Non pas qu’il soit désagréable à regarder, cela dit, d’autant que les acteurs font correctement le job. Mais le scénario est tellement prévisible et rempli de clichés qu’il vaut mieux ne pas être un habitué de ce genre de films pour y trouver un minimum d’intérêt.
Et le pire, le plus incroyable, c’est que sept ans après, quelqu’un ait eu l’idée incongrue de donner une suite à ce film ! Ca laisse rêveur...
* On ne saura d’ailleurs jamais pourquoi le père de Laurel a voulu la tuer en 1997, puisque cette année là Molly avait déjà 6 ou 7 ans... Y aurait-il eu plusieurs antéchrists en gestation ???