Jurassic World : Fallen Kingdom
Trois ans après la catastrophe, l’île sur laquelle se trouvait le parc Jurassic World est devenue le territoire des dinosaures. Mais leur existence est désormais menacée par l’éruptiion imminente d’un volcan. L’ancienne directrice du parc, Claire Dearing, désormais à la tête d’une association de protection des dinosaures, est alors contactée par l’ancien associé de John Hammond pour monter une expédition afin de sauver des spécimens de plusieurs espèces. Pour les aider, Claire parvient à convaincre Owen Grady, son ancien amant, expert en dressage des raptors, de les acommpagner. Avec l’aide d’une paléovétérinaire et d’un spécialiste en informatique membres de son association, et d’une équipe de mercenaires chargés de leur sécurité, Claire et Owen débarquent sur l’île juste avant que le volcan entre en éruption...
On prend les mêmes et on recommence. Les mêmes, c’est à dire les deux acteurs du précédent Opus, Bryce Dallas Howard et Chris Pratt, de même que Blue la raptor un peu trop intelligente, sans oublier un des héros du premier film de la saga (Jeff Goldblum, toujours dans rôle de mathématicien cynique) ainsi qu’un personnage censé avoir travaillé avec John Hammond, créateur du premier Jurassic Park. Bien entendu, il y a un T-Rex (un film de la saga Jurassic sans T-Rex, ce serait comme un 007 sans James Bond girl...), ainsi qu’un nouveau dino, fruit de manipulations génétiques et censé être encore plus terrifiant que tous les autres réunis. Et on pourrait continuer comme ça encore longtemps, avec le méchant mercenaire venu enlever des dinosaures pour les livrer à des marchands d’armes biologiques (également un incontournable du genre), avec les inévitables références aux films précédents (la scène avec les gentils brontosaures, sur fond musical issu du premier Jurassic Park), avec les habituelles scènes de course-poursuite et autres parties de cache-cache pour échapper aux dinos...
Les scénaristes ont fait ce qu’ils pouvaient pour que ce film développe une intrigue un peu différente des précédents, avec notamment une première demi-heure en forme de film catastrophe (l’éruption du volcan) assez spectaculaire. Ensuite malheureusement, le film retombe dans les clichés et les travers habituel évoqués précédemment. Même si on sait à quoi s’attendre avec ce genre de blockbuster, c’est un peu décevant de la part de Juan Antonio Bayona, réalisateur de L’Orphelinat, un film fantastique très remarqué et ayant remporté de nombreux prix.
Le seul point positif du film réside dans sa fin. Car désormais, les dinosaures sont lancés sur le monde et non plus isolés et cantonnés sur une île. Comme le dit un des personnages "plus rien ne sera comme avant" . Et on peut désormais imaginer que la coexistence entre les deux espèces risque ne pas être pacifique. Le film s’étant avéré très rentable en dépit de ses défauts (il faut croire que les dinos ont trouvé leur public et font toujours recette), il y aura un Jurassic World 3. Irons-nous vers un scénario façon "Planète Des Singes", avec des dinosaures se répandant et se développant un peu partout sur la planète ? Ou bien vers un scénario plus écologique (et plus probable) dans lequel Claire et Owen tenteront d’éviter une seconde extinction de l’espèce ?
Dans les deux cas, avec un peu de chance, on pourrait alors avoir un film un tant soit peu original, peut-être. Mais il faudrait pour cela abandonner tous les "gimmicks" du genre, oser un Jurassic World sans raptor, sans T-Rex, sans nouveau dino encore plus énorme et féroce...