Henry Oldfield est né dans une ferme où on élevait des moutons. Mais depuis que son frère a éventré son moton préféré et l’a terrifié après avoir revêtu sa peau, Henry est devenu ovinophobe et suit une thérapie !

Lorsqu’il revient à la ferme, quelques années plus tard, c’est pour céder sa part à son frère et tirer un trait sur ce pénible passé. Mais les agissements de deux écologistes un peu illuminés vont révéler au grand jour les affreuses expériences menées par une scientifique pour le compte de son frère, qui veut créer une nouvelle race révolutionnaire de moutons ... des expériences qui vont très mal tourner !

Après un début très classique, on craint tout d’abord le pire : le foetus de mouton qui, une fois son bocal brisé, attaque l’écologiste qui s’en était emparé, frise (normal, pour un mouton ...) le ridicule. Sans parler de la transformation ultra-rapide en sabot du pied d’un fermier mordu par un de ces étranges mouton... Et on pourrait mentionner la haute tenue de certains dialogues, tels que l’extrait suivant :
 Et les moutons ? Qu’est ce qu’on fait avec les moutons ?
 On les encule, les moutons ! Allez, go, go, go !

Heureusement, Black Sheep ne se limite pas à cela. Et au fur à et à mesure qu’on avance dans le film, on se rend compte qu’il s’agit d’une véritable comédie... et une comédie plutôt réussie !

La grande trouvaille, c’est bien entendu d’avoir choisi des moutons comme menace mortelle dans une film d’horreur ! En effte, quoi de plus placide qu’un mouton ? Deux moutons ? Et quel autre animal possède un regard aussi dénué d’intelligence et d’agressivité ? Quoi que ...

Du coup, certaines scènes des plus banales, deviennent drôles ... de même que celle où on voit un mouton au volant d’une voiture, ou encore celle ou Henry tente de franchir le barrage formé par un troupeau, à quatre pattes et recouvert d’une peau de mouton ! Certains gags font vraiment mouche, comme lorsque le frère d’Henry se rend compte qu’il se transforme en mouton au moment où il traite ses compatriotes d’imbêêêêêciles !

Comme Tremors, Black Sheep nous offre une palette de personnages caricaturaux et amusants, du héros traumatisé à l’écologiste férue de Feng Shui, de shakras, d’auras et de points d’acupuncture, en passant par la scientifique digne d’un véritable docteur Frankenstein. Et comme Tremors, Black Sheep réussit l’alchimie - beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît - de la comédie d’horreur.

Car l’horreur est également bien présente : l’attaque finale, qui se termine en massacre, est particulièrement gore. Mais elle est bien trop excessive pour inspirer la peur, à l’image des transformations d’humains en moutons, comme s’il s’agissait de ... moutons-garous !

Alors comme le dit la bande annonce ... préparez-vous pour la violence des agneaux !

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