Pixels
En 1982, Sam Brenner et Will Cooper participent à un championnat de jeux d’arcade, où ils rencontrent un jeu garçon qui se fait appeler le "wonderkid". Sam possède un don qui lui permet de deviner les modèles qui ont été programmés dans les jeux et parvient en finale, où il perd face au champion en titre, Eddie Plant. Des extraits du championnat enregistrés sur une cassette vidéo sont ensuite placés dans une capsule envoyée dans l’espace. 33 ans plus tard, Will Cooper est devenu président des Etats Unis et Sam travaille comme installateur de home cinémas. Mais des extra-terrestres qui ont trouvé la capsule , considérant qu’il s’agissait d’un défi, attaque la terre avec des créatures tirées des jeux vidéo. Will fait alors appel à Sam, à Wonderkid et à Eddie pour défendre la terre...
Même si Chris Columbus est réputé pour avoir réalisé un grand nombre de films pour la jeunesse, celui-ci s’adresse plutôt aux grands enfants ! Car si vous n’avez pas connu les débuts du jeu vidéo, si vous n’avez pas joué étant enfant à Pac Man, Space Invaders ou Dokey Kong, Pixels ne présentera pour vous que peu d’intérêt...
Car le film ne brille pas particulièrement par son scénario. L’idée de créatures inspirées des plus célèbres jeux vidéo, faisant irruption dans le monde réel, est évidemment fascinante... Mais le scénariste ne s’est pas foulé en faisant de Sam l’ami d’enfance de celui qui allait devenir président des Etats Unis, qui se retrouve donc étroitement impliqué dans les événements. Cela fait beaucoup, si on considère qu’il faut également avaler la pillule d’une cassette VHS envoyée dans l’espace avec des extraits de jeux vidéo (qui ferait ça ???) et la fabrication par des extra-terrestres sans doute un peu bizarres (pour ne pas dire stupides...) de créatures faites de petits cubes (les fameux pixels). Et pour couronner le tout, les scénario s’avère affreusement prévisible, bourré de clichés et d’emprunts divers et variés (SOS Fantômes, Big Bang Theory)...
Certes, on sait bien qu’il s’agit d’une comédie, mais quand on se moque à ce point de l’intelligence du spectateur, ça gâche un peu le plaisir. C’est dommage car Chris Columbus avait réuni pour l’occasion un casting plutôt sympathique, avec Adam Sandler en tête d’affiche mais aussi et surtout Peter Dinklage (X-Men : Days Of Future Past, Threshold, Game Of Thrones), Brian Cox (X-Men 2, La Planète Des Singes : Les Origines), Sean Bean, Dan Aykroyd, sans oublier... Serena Williams ! On a même droit à un caméo de Toru Iwatani, le créateur de Pac-Man et Pole Position (mais pas dans son propre rôle, interprété par un acteur).
Et pour ceux qui se souviennent avoir joué à ces premiers titres de l’histoire des jeux vidéo, quel plaisir de les retrouver sur grand écran ! On aurait même aimé en voir davantage... car aussi bien l’attaque des centipèdes que le Pac Man poursuivi dans les rues de New York par quatre voitures figurant les fantômes du jeu, sont plutôt bien vus. C’est malheureusement insufisant pour un film au budget de près de 90 millions de dollars, auquel on peut ajouter 50 millions de dépenses publicitaires dont on se serait bien passés : pour ce prix là, Chris Columbus aurait pu s’acheter un scénario...