The Last Son, La Malédiction ( Hideaways )
Comme s’ils étaient afflligés d’une malédiction se transmettant de père en fils, les enfants mâles de la famille Furlong sont tous dotés d’une capacité unique, une sorte de pouvoir, parfois inutile, parfois même ridicule. Et souvent, ce pouvoir finit par se retourner contre eux. mais celui de James s’avère particulièrement redoutable. Lorsqu’il souffre, tout ce qui l’entoure meurt : végétation, animaux humains... Après avoir provoqué la mort de sa famille puis de bon nombre d’enfants de son orphelinat, James finit par s’isoler au beau milieu d’une forêt, loin de tout. C’est là qu’il va rencontrer Mae, une jeune fille atteinte d’un cancer, qui s’est enfuie de l’hôpital où il ne lui restait plus que quelques jours à vivre...
C’est une réalisatrice française, plus connue dans les milieux du cinéma d’auteur que dans celui du cinéma de genre, qui signe ce film fantastique toutefois plus irlandais que français, que ce soit pour les lieux de tournage ou son casting 100% anglo-saxon.
C’est pourtant bien d’un film fantastique qu’il s’agit, même si vous n’y trouverez aucune force du mal, aucun monstre ou démon. Les personnages de The Last n’ont en effet aucun ennemi, à part eux-mêmes, peut être... Car aussi bien pour James que pour Mae, le danger vient de leur propre esprit, de leur propre corps, qu’il s’agisse de l’étrange pouvoir de l’un, ou de la maladie qui ronge l’autre.
L’ambiance du film ne laisse d’ailleurs aucun doute. Certes, les effets spéciaux n’ont rien de spectaculaire, bien au contraire. Mais justement, ce sont ces effets discrets, subtils, presque invisibles, qui donnent au film une bonne partie de son charme. Couleurs du feuillage, de l’herbe, des troncs et branches d’arbre, tout concourt à donner l’ambiance, qui ne fait que reflèter l’état d’esprit de James. Triste, amer et malsain au début du film... du moins jusqu’à sa rencontre avec Mae, qui va rendre à son environnement son aspect naturel.
Et la réalisation et les acteurs font le reste. En dépit d’un sujet qui s’y serait prêté, le film ne sombre jamais dans le pathos et le mélo. Rachel Hurd-Wood (An American Haunting, Solomon Kane, Le Portrait de Dorian Gray) comme Harry Treadaway (La Cité de L’Ombre) font preuve de beaucoup de retenue et de sobriété. Et la bande son ne lâche jamais les violons, se contentent d’une lente mélodie au piano qui accompagne le film de bout en bout.
Evidemment, on se doute rapidement de l’issue du film... mais là n’est pas l’essentiel et cela ne retire rien âu charme de The Last Son, même si les distributeurs français du film auraient pu lui trouver un titre plus intelligent (ceux qui ont vu ou verront le film comprendront) !
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