Terminator 3 ( Rise of the Machines )

Disons le franchement quand même, car c’est le principal point faible du film : ce John Connor a un air de looser, et est peu crédible dans le rôle du héros de la résistance qui amènera finalement l’humanité à l’emporter dans sa guerre contre les machines ! On en vient à regretter l’excellent Edward Furlong et son look d’ado rebelle. En revanche, le nouveau modèle de Terminator, le T-X, est une vrai réussite, ce qui n’était pas évident après le T-1000 en métal liquide (et l’excellent Robert Patrick), avec notamment son contrôle sur toutes les machines environnantes. Et personnellement, j’adore sa capacité à émettre une onde porteuse (ce bruit qu’émettaient les modems avant l’ADSL) pour se connecter à internet, dans le genre "petit détail qui fait mouche" ...
Ce qu’il y a de bien dans les Terminator, c’est cette ambiance pessimiste, noire, qui nous change de la quasi-totalité de la production hollywoodienne. Il suffit d’écouter la musique (toujours la même depuis le premier) pour savoir qu’on ne plaisante pas. La race humaine va à sa perte, l’holocauste nucléaire est pour demain, la guerre contre les machines pour après-demain, et personne n’échappera à son destin.
Ce troisième épisode reste donc dans le ton des deux premiers, et c’est tant mieux !
Pour le reste ... même si le scénario semble un peu tiré par les cheveux (comme par hasard, John Connor rencontre en se cachant celle qui deviendra sa femme ... pas de doute, c’est vraiment une histoire de famille, presque une sit-com !) on retiendra cette fantastique course-poursuite, avec la gigantestque grue écrasant tout sur son passage : une scène d’action d’anthologie, du même niveau (et il fallait le faire !) que son homologue de Matrix Reloaded, et une bonne dose d’autodérision, avec des références aux deux premiers épisodes.
La fin est également surprenante - chose rare dans ce genre de super-production - et intelligente.
Alors, à quand un Terminator 4 sans Schwarzy, mais avec des robots partout luttant contre une poignée d’humains en guenilles vivant dans des ruines sordides ? Allez, faites nous enfin péter ces bombes, et qu’on passe à la suite.
Après tout, le vrai héros, c’est John Connor, non ?