Aux Portes de l’Enfer (Knocking on Death’s Door)
Roger Corman, en vieux routier des séries B qu’il est, est parfois capable de tirer le meilleur d’un scénario bancal, d’un réalisateur moyen, d’acteurs inconnus et de budgets faiblards... c’est le cas ici, avec une célébrité (David "Kwai Chang" Carradine) pour attirer le chaland, quelques scènes un peu "hot" (mais pas trop non plus !), des emprunts à quelques films très connus... pour un résultat curieusement cohérent et intéressant !
Il y a habituellement deux règles que tout film sur le thème des maisons hantées se doit de respecter : une lente montée des manifestations surnaturelles et, parallèllement de la frayeur du gentil petit couple qui vient d’emménager.
Mais pas de ça ici ! Le gentil couple n’est pas du tout effrayé : bien au contraire, il est excité par la situation ! Et pour cause, il s’agit de spécialistes du paranormal, venu étudier, mesurer et analyser les phénomènes qui ont lieu dans cette maison... et qui démarrent très fort, dès le début !
Peu à peu, le couple va découvrir qu’ils ont affaire à deux esprits, dont celui d’un enfant, mort dans des circonstances mystérieuses...
Il est clair qu’Aux Porte de l’Enfer n’a pas révolutionné le film fantastique. Mis à part l’angle un peu original sous lequel il aborde le thème de la maison hantée, le reste est asez convenu. On y retrouve un peu de Poltergeist (l’analyse scientifique des phénomènes surnaturels), un peu de Shining (le mari, dont on se demande parfois s’il ne va pas péter un plomb pour cause de jalousie maladive), un peu d’Halloween (la petite musique qui revient régulièrement dans la bande son)...
Mais il faut avouer que tout cela est réalisé avec un certain savoir-faire. Les acteurs se débrouillent bien. Les effets spéciaux sont simples et sobres mais relativement efficaces... de même que la bande son. Et le scénario est relativement habile : le fait que le patron des deux personnages principaux soit l’ex-amant de Madame ajoute un peu de piment... dans la mesure où les phénomènes surnaturels semblent se produire principalement lorsque le couple se retrouve sous la couette et donc à un moment où ils (et en particulier le mari jaloux...n’ont aucune envie d’être filmés et enregistrés !
Le seul vrai regret, c’est qu’on a plus l’impression de voir un film fantastique des années 80 qu’un film de 1999 ! De ce point de vue là, Aux Portes de l’’Enfer, après un démarrage encourageant est assez décevant et nous laisse sur notre faim... Dans les années 80, il aurait mérité une mention "à découvrir", mais à la veille du 21ème siècle, il ne mérite pas mieux qu’une mention passable !
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Désolé : ni bande annonce, ni images ! C’est pourtant pas faute d’avoir cherché ... Si vous en trouvez, faites le moi savoir !
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