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Extrait de Hodock

DAF
mardi 21 septembre 2010
par Didier Giraud
popularité : 9%

Résumé officiel du roman (quatrième de couverture) : L’été de ses 16 ans, Alycia Thomson, une adolescente menant une vie des plus ordinaires, par pour l’Idaho rencontrer ses tantes. C’est avec elles qu’elle vivra désormais.
Rapidement, l’étrangeté de sa famille et des habitants des lieux l’interpellent : que lui cachent ses tantes derrière ces propos ambigus et ces regards équivoques ? Pourquoi son cousin lui est-il si hostile ? Que se cache-t-il derrière la porte verrouillée du grenier ? Que lui cachent ses camarades de classe sur elle mais qu’elle-même ignore ?
Elle découvre alors qu’elle est dotée de capacités extraordinaires. Elle réalise aussi qu’elle est à l’origine d’événements des plus mystérieux. Un monde dépassant ses rêves et ses cauchemars s’ouvre à elle : la planète Mysteria.

+

– C’est quand même dingue qu’on ne soit jamais allé les voir, non ? enchaîna la jeune fille, se tournant complètement vers son père. Elles ne nous en veulent pas, tu es sûr ?

– Je les appelais, tout de même, se défendit son père.

– Je sais bien, mais on a vécu en Californie, c’était pas si loin… on aurait pu aller les voir. Et mon cousin, Paul. Il est sympa ? Tu penses qu’il est content que je vive avec eux ?

– Euh… Sûrement, oui. Je ne sais pas, Al. Tu verras bien, hein ? On est arrivés de toute façon, remarqua son père tandis que le bus s’arrêta à l’angle de deux rues où d’inquiétants manoirs gigantesques s’alignaient dans un effet des plus terrifiants, avec ce temps chaotique.

– Allez, avoue… tu as payé combien pour que des studios hollywoodiens montent le décor de cette ville fantôme ? demanda Alycia en descendant du bus, ne plaisantant qu’à moitié.

– Enfin, ce n’est pas si terrible que ça, positiva son père en récupérant le sac de sa fille dans la soute – lui-même n’avait qu’un sac à dos, il repartait le soir même.

– Tu plaisantes ? C’est le lieu idéal pour un film d’horreur ! Et regarde ça, il n’y a pas un chat dans les rues ! s’exclama Alycia en désignant les lieux déserts à l’exception du bus qui s’en allait et qui lui aussi ne tarda pas à disparaître.

– Oui, mais ça, c’est parce que c’est les vacances, justifia son père, marchant à pas précipités sous la pluie torrentielle.

– Ouais, et inutile de se demander pourquoi il n’y a pas de touristes, marmonna la jeune fille, essayant d’arranger le col de sa veste comme elle le pouvait pour empêcher les gouttes de pluie de s’y déverser.

– Allez, essaye de faire preuve d’un peu de bon esprit, sinon tu vas vraiment avoir du mal à vivre ici ! lui conseilla son père, s’arrêtant subitement devant le porche d’un manoir de pierre perché sur le haut d’une pente.

– C’est ici ? fit Alycia, déglutissant avec difficulté à la vue des petites gargouilles du porche, aux visages déformés par un hurlement insonore.

– C’est nous, se contenta d’annoncer le père après avoir appuyé sur le bouton de l’interphone marqué au nom de Thomson.

– C’est drôle de se dire que de la famille vivait à l’autre bout du pays depuis tout ce temps et qu’on… enfin que j’ignorais totalement à quoi ils ressemblaient, ce qu’ils faisaient, et que je vais finalement les rencontrer, murmura Alycia, légèrement excitée.

– Mieux vaut tard que jamais, hein ?

– C’est sûr, admit Alycia, remontant l’allée centrale, encadrée de buissons pour le moins repoussants avec leurs branches décharnées et croulantes sous les masses d’eau qui s’y abattaient.

– Bon, avant que tu ne les rencontres, dernière recommandation… euh, sois sage, fais ce qu’elles te demandent et sois gentille, surtout.

– Qu’est-ce que ça veut dire ? s’enquit la jeune fille, sachant pertinemment ce que ça voulait dire.

– Al, nous savons tous les deux comment tu peux te montrer cassante avec les gens que tu ne connais pas.

– Je sais, mais là c’est différent, je vais vivre avec eux. Si je fais ça, c’est moi qui vais payer les pots cassés, nota Alycia, effectuant les derniers pas jusqu’au perron à pas de course pour se protéger de la pluie.

– Exactement ! Donc sois aussi agréable que tu sais l’être quand tu le veux et tout se passera très bien, termina son père en sonnant à la massive porte de bois qui était même dotée d’un heurtoir de bronze en forme de serpent.




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