Scott Pilgrim

A 22 ans, Scott Pilgrim ne se préoccupe guère que de son groupe de rock, de ses amis tout aussi bizarres que lui et de ses petites amies, réelles ou potentielles et des jeux video... jusqu’au jour où il rencontre celle qu’il croit être la femme de sa vie. Le seul problème, c’est que pour la conquérir, il va devoir affronter ses 7 ex-petits amis maléfiques, tous dotés de pouvoirs extraordinaires ...
Bienvenue dans un monde où il n’y a ni parents, ni école, ni travail ! Car l’univers de Scott Pilgrim ne semble peuplé que d’étranges créatures ayant entre 18 et 25 ans ... C’est peut être pour cette raison qu’il n’est question que de drague, de petit(e)s ami(e)s, de musique, de jeux vidéo et de combats à base de super pouvoirs !
Ceux qui ont connu la fameuse série Parker Lewis Ne Perd Jamais ne seront pas dépaysés car on retrouve dans Scott Pilgrim, sur la forme, un style de réalisation qui emprunte beaucoup à la bande dessinée et au cartoon. C’est ainsi qu’on retrouve à certains moments des incrustations de texte dans l’image, comme des bulles sur une planche de BD...
La tentation serait donc grande de classer Scott Pilgrim au rayon des films pour la jeunesse, entre Percy Jackson et Super Heros Movie. Et pourtant ... Bien qu’étant adapté d’une série de comics (ou romans graphiques), bien qu’on puisse par moments reconnaître quelques éléments empruntés à la culture manga, le film contient énormément de références à un monde beaucoup plus ancien, presque préhistorique pour les ados d’aujourd’hui : celui du début des jeux vidéo, dans les années 80.
Et ça démarre dès le générique, avec la petite musique des studios Universal qu’on croirait sortie d’une vieille console Atari, sans parler des références à Pacman, à Legend of Zelda ou encore à Super Mario !
L’univers des comics Marvel est également très présent, bien évidemment avec les super-pouvoirs des 7 ex maléfiques (qui apparaissent dans le film comme des "boss" de fin de niveau, pour ceux qui connaissent les jeux vidéo), mais aussi quelques références discrètes aux X-Men ou encore au Punisher ...
On retrouve d’ailleurs dans le casting un certain Chris Evans... alias la Torche Humaine des 4 Fantastiques, également vu avec des super-pouvoirs dans Push, mais aussi Captain America ! Brandon Routh, autre membre de la "ligue des ex", il n’est autre que le héros de Superman Returns. Quant à Mary Elizabeth Winstead, on l’avait vue dans Sky High, une excéllente comédie se situant dans une école pour jeunes super-héros ! Des choix qui ne doivent sans doute rien au hasard...
Vous l’aurez compris, ce film qui enchaîne les combats spectaculaires dans lesquels les protagonistes traversent les murs et s’affrontent dans les airs comme dans les jeux de baston où on effectue des "combos", où on débloque de nouveaux pouvoirs et où on gagne de nouvelles "vies", ne s’adresse pas aux esprits rationnels ! Et mieux vaut avoir les "clés" qui facilitent la compréhension du scénario, notamment une certaine habitude et connaissance des jeux vidéo car, dans le cas contraire, vous risquez d’être rapidement "largué" !
Mais si vous tenez le choc - car c’en est un - alors vous aurez une chance de passer un bon moment avec cette comédie bien barrée qui démontre, après Shaun of the Dead, Edgar Wright n’est pas un réalisateur tout à fait comme les autres ...
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