Push
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, différents pays se sont intéressés aux personnes dotées de pouvoirs psychiques , espérant les utiliser comme armes. Avec la fin de la guerre froide toutefois , tous se sont mis d’accord pour créer une agence spéciale, la division, chargée d’utiliser ou de contrôler les individus doués de capacités paranormales ...
Il y a les "watchers", ceux qui sont capables de voir (plus ou moins bien) l’avenir ... il y a les "movers", doués de capacités télékinétiques... il y a les "pushers", capables de glisser de faux souvenirs et de fausses idées dans l’esprit des autres ... et bien d’autres encore.
Nick, le héros du film, est un mover. Enfant, il a vu son père éliminé par la Division. Et pour lui échapper, comme beaucoup d’autres dans son genre, il est parti à l’étranger, à Hong Kong, où il tente de gagner sa vie en usant parfois de ses pouvoirs pour tricher au jeu. Mais n’ayant jamais subi d’entraînement, ses capacités sont faibles...
Son père, qui était un watcher, lui avait prédit qu’il devrait aider une jeune fille, que cela changerait la destinée de tous ceux possédant des pouvoirs... Et sa vie bascule lorsqu’il rencontre Cassie, une watcher, qui va le pousser à se lancer à la recherche de Kira, une pusher à qui on a injecté un produit expérimental censé décupler ses pouvoirs et qui a survécu à l’expérience. Ils vont alors se heurter à la Division et notamment à son patron Henry Carver, toujours accompagné de Victor, un mover particulièrement puissant ...
Ici, pas de costumes, pas de héros luttant contre les forces du mal, pas de méchant rêvant de conquérir le monde. Il n’y a dans Push que des personnages hautement ordinaires, si on met de côté leurs étonnantes capacités. On est dans la continuité des univers décrits par des séries telles que Les 4400 ou Heroes, dans lesquelles les personnages dotés de pouvoirs sont autant des héros que des victimes et que rien ne distingue du commun des mortels.
Cela donne au film un certain réalisme, encore renforcé par la sobriété des effets spéciaux et un recours aussi minime que possible aux fameux "écrans verts" (ou bleus...) synonymes d’effets numériques.
Mais réalisme ne signifie pas banalité... et le réalisateur a eu l’excellente idée de tourner la majeure partie de son film à Hong Kong plutôt qu’en Californie, donc dans des décors très inhabituels, ce qui donne à Push une touche d’exotisme qui constitue, dans ce cas précis, un véritable atout : on est en effet dans un "autre monde", tout en restant dans le réalisme.
L’autre atout de Push, c’est la qualité de son casting. On connaissait déjà Chris Evans (la Torche Humaine dans la saga des Quatre Fantastiques, mais qu’on a vu également dans Sunshine)... mais tous les autres sont des valeurs montantes de Hollywood et des habitués de la SF. Ca semble en effet bien parti pour Dakota Fanning, repérée par Spielberg (dans sa série Disparition puis dans La Guerre des Mondes et qui a été vue dernièrement dans Twilight), ainsi que pour Camilla Belle (avant Les Encorceleuses et 10 000 de Roland Emmerich, c’était elle qui, à l’âge de 11 ans, se faisait dévorer par de mini dinosaures en ouverture de Jurassic Park 2). Quant à Djimoun Housou, on l’a déjà vu à de nombreuses reprises, notamment dans Constantine, dans The Island et dans Eragon.
Mais il serait injuste de ne pas mentionner le scénario, qui démarre un peu comme celui de Furie de De Palma mais qui va évidemment beaucoup plus loin dans l’exploration et l’utilisation des pouvoirs psychiques, ainsi que la réalisation, qui ajoute une nouvelle dimension au gunfight : c’est tellement plus pratique, pour un "mover" de pouvoir manoeuvrer un flingue à distance tout en repoussant les balles de ses ennemis !
Que dire de plus sur ce film qui, en outre, ne présente quasiment aucun défaut ? Qu’il n’a hélas pas bénéficié d’une campagne de promotion digne de ce nom à sa sortie, qu’il est donc passé relativement - et injustement - inaperçu et qu’il vaut bien des film de super-héros "classiques". Mais heureusement, il n’est pas trop tard pour corriger le tir !
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Contrairement à ce que les photos pourraient laisser penser, il n’y a pas tant que ça de scènes de gunfight dans Push ... c’est juste qu’il n’y avait guère de choix dans les photos !
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